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Quand le magistrat français se déculotta
pour abuser de Nordine
Le
Coral devint célèbre en 1977, à l’époque
où les écrivains publiaient des romans de leurs amours
avec "des enfants consentants", dans un langage ampoulé,
en rimes, comme si cela pouvait effacer leurs crimes. Il s'agissait
d'un "lieu de vie" pour enfants psychotiques et autistes,
issu d'un mouvement visant à faire reconnaître le droit
à la différance, à la tendresse et à la
caresse... de vieux cochons en érection sur des enfants. Il s'agissait
d'un "débat philosophique" et de "liberté
sexuelle" d'enfants émotionnellement handicapés,
que le Coral estimait faire partie d'une "thérapeutique
nouvelle".
Deux jeunes
patients auraient été laissé seuls au Coral, pendant
que ceux qui en étaient responsables avaient emmenés les
autres à une fête au village. Le cadet, âgé
de onze ans, fut retrouvé mort, la tête noyée dans
un seau d'eau. Son autopsie démontra qu'il avait été
sodomisé. L'aîné fut jugé coupable mais irresponsable
et enfermé en psychiatrie, comme s'il fut normal qu'il ait voulu
"soigner" son ami de cette manière, ou que des enfants
psychotiques et autistes soient laissés seuls, sans personne
pour les surveiller.
En
1982, Jean-Claude Krief rencontra Willy Marceau, poète et maquereau
d'enfants, tout deux âgé des 21 ans. Il lui fera découvrir
le Coral, à Aimargues, un ravissant village du Midi de la France.
Le mot de passe pour y rentrer était d’avoir lu "Visiblement,
Je Vous Aime" de Claude Sigala, fondateur du Coral et cinéaste.
Jean-Claude Krief avait passé son enfance en institution en raison
de problèmes de santé de ses parents. Il avait gardé
un très mauvais souvenir de "l'amour visible" qu'il
lui avait été imposé à consentir, mais il
passa l’épreuve du livre et s’infiltra au Coral,
en tant qu’éducateur pour les enfants handicapés.
Il vit
un défilé de l’internationale pédo-socialiste,
les jeunes patients "soignés" par des ministres en
place où à devenir, ainsi que par une bande de dandys
pervers qui abusaient tranquillement de ces enfants, assurés
de leur silence. Il découvrait une valise pleine de photos pédopornographiques,
dont celle d’un administrateur du Coral: un magistrat français
déculotté en train d’abuser de l'infortuné
Nordine, âgé de 11 ans et qui ne parlera jamais, s’il
est encore en vie.
Jean-Claude
Krief dénonça l'affaire. Trois enfants du Coral avaient
déclarés aux enquêteurs avoir été
sodomisés et l'un des directeurs, Jean-Noël Bardy, reconnessait
avoir eu de ces "activités sexuelles thérapeutiques".
Trois
cent quarante trois mandats d'arrêts étaient lancés
à l'encontre de personnes qui se rendaient au Coral, apparemment
d'avantage pour y assouvir leurs perversités sexuelles que pour
observer des enfants handicapés. Parmi eux, Sigala, Marceau,
ainsi que que les écrivains Matzneff et Schérer de la
mouvance Tony Duvert, un journaliste du magazine pédophile "Gai
Pied". Trois ans plus tôt, les écrivains avaient témoigné
que Jacques Dugué n'avait pas
abusé d'enfants, mais qu'ils avaient eu des relations sexuelles
consentantes.
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Matzneff
& Scherrer: les pédo-philosophes |
Le Capitaine
Barril de la gendarmerie avait reçu alors instruction de stopper
l’enquête du fait du nombre de personnalités : ministres,
magistrats, journalistes, même un rédacteur en chef et
un chroniqueur du journal "Le Monde", etc. Le dossier termina
dans le garage du supérieur hiérarchique de l'enquêteur
principal, avec celui de Kripten, un réseau satanique pédocriminel
allié à la Belgique.
Michel
Krief, frère de Jean-Claude, sera retrouvé mort. Tous
croiront à un meurtre, excepté la police qui concluera
à un suicide. Un faux procès-verbal accolé d'une
signature qui ressemblait à celle de Jean-Claude Krief, blamant
l'écrivain Shérer et le Ministre Lang d'abus d'enfants.
Piège ou fausse signature, nul ne le sais mais Krief fut incarcéré
pour cela dans la même prison que Sigalla. Le témoin principal
fut invité à avouer par écrit avoir tout inventé
par dépit amoureux pour le fondateur du Coral, avec un style
ampoulé et une orthographe qui ne lui appartient pas, suite à
trois "tentatives de suicide". Le juge Salzmann ferma l'affaire
Coral avec quelques condamnations symboliques, malgré les aveux
d'un des directeurs et les cris outrés des philosophes qui réclamaient
la libération de la pédophilie, se prétendant victimes
de "délit d'opinion".
Jean-Claude
Krief, traité de mythomane, s'empressera d'apporter son dossier
l’avocat Baduel, qui défendait une victime du réseau
Kripten, car le même Willy Marceau inculpé du Coral, était
de ceux qui avait prostitué son client. Kripten était
allié par ses membres au réseau CRIES implanté
dans les locaux de l’UNICEF à Bruxelles, et a Weinstein
du réseau Nihoul/Dutroux. Toutefois, Baduel introduira un dossier
pour la défense du maquereau qui se disait victime du réseau,
pour avoir dénoncé ses concurrents! Les enfants passés
par ces réseaux sont dans un tel état qu'il n'y a rien
à craindre d'eux.
Alliance
Coral/Zandvoort
En 1998,
seize ans plus tard, l'association belge Werkgroep Morkhoven était
sur les traces du réseau Zandvoort depuis dix ans. Les activistes
étaient parvenus à mettre main sur leurs archives et
les apportaient à la police. Ils enquêtaient sur la photo
N°9, qui représente un adulte et un enfant tenant en main
le pénis de l'autre. En rendant visite à une association
suisse, Marcel Vervloesem, enquêteur principal, découvrait
le dossier de Baduel et la photo de celui qui Krief disait être
le magistrat.
Le juge
Salzmann avait instruit de multiples affaires alliées au réseaux
Zandvoort avec une maladresse égale. Jacques
Dugué avait été condamné à
des peines symboliques, jusqu'à ce que trente ans plus tard,
il ait récidivé sur les enfants des ses premières
victimes. Il reconnaîtra alors être un des approvisionneurs
de pornographie d'enfants du réseau Zandvoort. L'enquête
sur Cécile Bloch dont la photo fut retrouvée dans les
archives de Zandvoort, fut également menée par Salzman
et piétine toujours. En revanche, Marcel Vervloesem, qui emmena
le dossier Zandvoort en justice, sera condamné pour avoir entrave
à la vie privée de cet enfant assassinée vingt
ans plus tôt, suite à une plainte de son père
qui l'avait reconnue sur un site hollandais, visant a identifier les
victimes!
Dans
les archives du réseau Zandvoort, des listes qui ont la particularité
de nommer une série de criminels condamnés ou alliés
à l'affaire:
-
Claude
Sigala: code 'S-24'. Condamné dans l'affaire Coral
- Willy
Marceau: code '27'. Condamné dans l'affaire Coral. Il sera
également inculpé dans l'affaire C.R.I.E.S. avec Philippe
Carpentier, ex amant du Pasteur Doucé.
- Pasteur
Doucé: code '*GR', fondateur du réseau "Christ
Libérateur". Ex-amant de Phillipe Carpentier du réseau
C.R.I.E.S. et de Michel Caignet du réseau Toro
Bravo, le pasteur était en charge des abonnements de "Gaie
France magazine" avant d'être assassiné.
- Michel
Caignet: code 'ECH-5*', néo nazi, directeur de "Gai France",
condamné dans le réseau Toro
Bravo.
-
Magazine "Gai Pied": code 'ECH*' - de la mouvance Matzneff;
-
Jacques Dugué, ami de
Matzneff et Scherer, condamné à 30 ans de prison
pour viol d'enfants. Il possédait quarante vidéos
pédophiles, reconnu aussi en faire commerce avec Marc Dutroux.
-
Jacques
Delbouille: code '32', proche de Weinstein qui est membre des
réseaux Dutroux et Kripten/Abrasax. Dénoncé
par le Werkgroep Morkhoven, Delbouille fut arrêté
pour 15m3 de matériel pédopornographique chez lui.
Une gloire de la police belge cherche à
blanchir le magistrat.
|
Le
magistrat |
Marcel
Danze |
Preuve:
passez la souri sur la photo (+ 18 ans) |
Il faudra
deux ans aux autorités belges pour communiquer que la photo N°9
aux autres services de polices. Mais il ne lui faudra pas deux heures
à l'inspecteur Zicot pour répondre que l’adulte
figurant sur la photo N°9 serait Marcel Danze, un exploitant de
vidéo club connu dans le milieu de la prostitution de Charleroi.
Scotland Yard est formel: Danze n'est pas l'homme de la photo n°9,
ce qui pour d'autres, se voit du premier coup d'oeil. Les calvities
des deux hommes ont des naissances différentes. L'un a besoin
de lunettes, l'autre pas. L'un ressemble à un magistrat, l'autre
à une fripouille.
L'inspecteur
Georges ZICOT n'aura jamais à expliquer pourquoi il s'est tant
empressé à vouloir blanchir ce magistrat avec une fausse
piste aussi magistrale et il a été promu de l’ancienne
police judiciaire de Charleroi, en tant que commissaire police fédérale
de Bruxelles. Il sera innocenté d'accusations de faux, usage
de faux et escroquerie dans le cadre du réseau Dutroux. Spécialiste
du vol de voiture, il était intervenu à plusieurs reprises
à la faveur de cette bande. Il était accusé d'avoir
orienté les soupçons de fraude à l'assurance envers
des ennemis de service alors qu’il avait reçu des informations
mentionnant Dutroux; d'avoir oublié d'avertir sa hiérarchie
de faits importants dans le cadre d'affaires dans lesquelles Dutroux
était soupçonné et d'avoir protégé
celui désigné pour avoir "évacué"
la voiture dans laquelle ont été enlevées Julie
et Melissa.
En 2005-2006, les fausses pistes se multiplient.
L'avocat
Baduel dira que Jean-Claude Krief était mort de mort naturelle,
emportant avec lui le secret de son dossier et que son frère
s’était réfugié dans un kibboutz en Israël.
A l’opposé, le comité de soutien du magistrat assure
que les frères Krief auraient été des agents spéciaux
des services secrets français qui auraient, avec l’aide
de la brigade des stupéfiants et du proxénétisme,
fait un montage pour embêter un honnête magistrat qui lutte
contre la pédophilie.
Pour
résumer leur version : Jean-Claude Krief aurait confondu l’institut
pour enfants psychotiques et autistes à un quartier général
socialiste ; les services secrets l’auraient payé pour
aller acheter des photos pédo-pornographiques dans des sex
shops en Belgique et en Hollande. Son frère et lui se seraient
inscrits au parti socialiste et chez les "autonomes", un
groupuscule communistes violents, pour espionner l’un et manipuler
l’autre, ce qui aurait mené non pas à la mort
naturelle de Jean-Claude, mais au suicide de son frère Michel.
Les services secrets, suspectés d'avoir assassiné Michel,
auraient alors payé un billet d’avion à Jean-Claude
afin qu’il puisse se réfugier en Israël. Rien de
très logique.
En revanche,
la mort tragique de Michel était susceptible de plonger toute
la famille Krief dans un suicide collectif, ce qui aura pu inciter
Jean-Claude à rétracter ses accusations. On constatera
pourtant que ce ne sont pas les officiers des services secret, ni
les bouillants jeunes communistes qui se laissaient photographier
nu en abusant des enfants, mais bien un juge de la jeunesse allié
à tout ce qui a de plus pompeux dans le gouvernement et la
magistrature française. Son comité de soutien, scandalisé
de la dénonciation de cet homme dont nul n’ose sortir
le nom, de peur de voir sa famille suicidée et se retrouver
en prison.
Parru dans Libération - le 20 octobre
1982:
J U S T I C E
TENDRESSE
Trois nouvelles inculpations dans l'affaire du "lieu
de vie" Coral.
Six
jours après l'interpellation des trois dirigeants du
centre, le juge Salzmann a prononcer hier, trois nouvelles
inculpations.
Vous comprenez, nous sommes dans
un domaine extrêmement difficile. On accuse des gens
de faits que l'on qualifie d'attentats à la pudeur
et que les intéressés revendiquent comme des
actes de tendresse. Me Jean-Jacques de Félice, un avocat
désigné dans l'affaire du Coral, ne trouvait
pas d'autres mots pour commenter le dossier d'interrogatoires
sur lequel s'est fondé le juge Salzmann pour faire
écrouer lundi soir le directeur du "lieu de vie",
Claude Sigala et deux de ses collaborateurs, Alain Chiapello
et Jean-Noël Bardi. "Mes clients protestent avec
vigueur leur innocence et se disent victimes d'une campagne
de presse, a ajouté Me de Félice, pour qui cette
affaire relève presque "du débat philosophique".
Six jours après l'interpellation
des trois dirigeants du Coral, il est toujours impossible
de savoir les faits qui ont conduit à leur inculpation
pour "attentats à la pudeur sans violence sur
mineur de moins de 15 ans et excitation à la débauche".
Certes, on évoque les auditions des trois enfants,
anciens pensionnaires du Coral qui auraient déclarés
aux enquêteurs avoir été l'objet d'attouchements
et de sodomisations dans ce "lieux de vie".
Mais pour Me de Félice, ces témoignages doivent
être pris avec la même prudence et ce, même
si l'un des trois inculpés, Jean-Noël
Bardy, a reconnu devant les enquêteurs avoir participé
a des "activités sexuelles" en précisant
que "cette liberté sexuelle faisait partie d'une
thérapeutique nouvelle".
Enfin, on parle d'un dernier élément
retenu contre Sigala: on l'accuse d'avoir accepter le retour
au Coral d'un ancien stagiaire, auteur en 1977 d'un meurtre
précédé d'un viol sur un enfant de 11
ans. Jugé à l'époque "irresponsable"
par les psychiatres, le jeune homme mineur au moment des faits,
avait été interné en psychiatrie. Récemment,
il serait revenu au Coral ou des mineurs se sont plaints de
son comportement. Disparu depuis quelques semaines, il fait
aujourd'hui l'objet d'un avis de recherche à la demande
du juge d'instruction.
Bref, toutes choses estimées
suffisamment graves par le juge Salzmann pour justifier la
détention des trois intéressés. Détention
que le parquet avait également souhaité pour
Claude Sigala et Jean-Noël Bardy, mais avait exclu Alain
Chiapello. Pour ce dernier, le parquet avait estimé
suffisant une inculpation avec mise sous contrôle judiciaire.
Il n'a pas été suivi par le juge Salzmann, lequel
n'est, semble-t-il, pas prêt à s'en tenir là.
Lundi 18 octobre, il ordonnait
notamment aux policier de la BSP, une perquisition chez René
Scherrer, professeur de philosophie à l'université
de Paris XIII, perquisition suivie d'un très long interrogatoire
et d'une garde à vue qui s'est achevé mardi
après-midi par l'inculpation de René Schérer
pour excitation de mineur à la débauche. Accusé
par l'unique dénonciateur de l'affaire, Jean-Claude
Krief, d'avoir commis des "actes contre-nature"
en sa présence, René Schérer a été
innocenté lors d'une confrontation qui a eut lieu lors
des interrogatoires. S'il est néanmoins inculpé,
c'est comme lui a expliqué le juge Salzmann, "pour
rester à la disposition de la justice".
LE
MYTHOMANE, LE JOURNALISTE ET LE JUGE
Jamais le vocabulaire
du théâtre à l'intrique
n'a été plus adapté
à l'affaire Coral, en particulier
à son dernier rebondissement: l'arrestation
pendant 24 heures de René Schérer,
professeur, écrivain, connu en particulier
pour ses prises de position en faveur de
l'abaissement de l'âge du consentement
sexuel des jeunes. Une arrestation bien
inutile, puisque René Schérer
se serait rendu sans problème à
une convocation chez le juge d'instruction,
mais une arrestation destinée à
toute hasard à discréditer
le philosophe et en dépit d'une perquisition
minutieuse , que le délit d'opinion
à travers l'étude de ses manuscrits.
Lesquels manuscrits lui ont valu la qualification
"d'incitation de mineurs à la
débauche" et ses lettres personnelles
d'"attentat à la pudeur avec
mineur de même sexe".
Sur la foi d'une
commission rogatoire digne de la loi des
suspects, anonyme et générale,
René Schérer a été
emmené comme témoin forcé,
et détenu après une perquisition
de cinq heures. Pour que l'arbitraire se
déclenche, il a suffit que se présente
la combinaison suivante: un mythomane connu
comme tel, accueilli à plusieurs
reprises par l'équipe de Sigala,
laquelle équipe était pour
le dialogue systématique, abuse de
la confiance des gens du Coral, les escroque
et monte de toute pièce une dénonciation
délirante qu'il va proposer sur le
marcher de la presse. Voilà le mythomane.
Ce mythomane a deux "parrains",
sans lesquels son coup n'aurait jamais pu
réussir: Un journaliste policier,
nommé Jacques Tillier et un juge
d'instruction nommé Michel Salzmann.
Chacun d'entre eux, le mythomane, le journaliste
à scandale et le juge d'instruction
puritain habitué à "foncer"
dans les affaires de pédophilie.
Est-ce avant ou après avoir rencontré
Tillier, journaliste du journal Dimanche,
comme il l'a été à
Minute, que Krief monte le coup du faux
procès-verbal qui traîne dans
les rédaction? Peu importe. Tous
les journalistes refusent un texte si évidemment
calomniateur. Mais le texte est encore assez
bon pour le juge Salzmann.
Pour monter à
fond le "scandale", il faut un
juge shérif Salzmann, connu par ailleurs
pour ses méthodes expéditives
et véritablement "obsédé"
des affaires de pédophilie. Grand
inquisiteur d'une "pédophilie"
qui n'a jamais été en tant
que telle un délit dans le code pénal,
le juge Salzmann suit sa propre logique
paranoïaque: René Schérer
avait témoigné dans plusieurs
procès pour défendre des adultes
coupables de relations amoureuses consentantes
avec des mineurs. Notamment, il avait défendu
Jacques Dugué,
affaire qu'instruisait le juge Salzmann.
Le juge Salzmann hait les signataires de
manifestes, ceux qui ont écrit pour
la liberté sexuelle des mineurs:
des noms circulent venant de son cabinet
Gabriel Matzneff et Michel Foucault: et
c'est René Schérer qui doit
prouver son innocence contre le témoignage
confus et contradictoire d'un mythomane:
l'épluchage de son oeuvre, de sa
vie est autorisé, brutalement pratiquée,
parce qu'il a signé auprès
de ces autres intellectuels des pétions
et manifestes. Les manuscrits de plusieurs
de ses livres ont été saisis.
C'est bien le procès d'ensemble d'une
opinion "libérale" en matière
de mineurs que le juge Salzmann a décidé
d'entreprendre, en inculpant symboliquement
René Schérer, avec un dossier
vide. |
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Dans le cadre de cette même
mission rogatoire, le juge Salzmann avait déjà
la semaine dernière, fait effectuer une perquisition
au siège de la revue des lieux de vie "Possible".
Placé lui aussi en garde à vue, le directeur
de la revue Roger Aufman fut longuement interrogé sur
le fonctionnement du Coral où il s'était rendu
en février dernier à l'occasion des "états
généraux sur les lieux de vie." Après
plus de 48 heures, Roger Aufman fut libéré sans
inculpation. Hier, il a déposé une plainte auprès
du doyen des juges de Paris pour "vol de fichiers".
Au cour de la perquisition dans les locaux de sa revue, les
policiers ont en effet saisit la totalité du fichier
des abonnés. Certains on d'ailleurs à leur tour
porté plainte pour "attentat à la liberté
individuelle". Leur avocat a également alerté
la commission nationale informatique et liberté, chargée
de la protection des fichiers.
Les dénonciations de Jean-Claude
Krief continuent à inspirer le juge Salzmann a en effet
inculpé Willy Marceau, 21 ans, sans profession et Gérard
Durant, 37 ans, professeur de flûte à bec. Le
motif de l'inculpation est toujours le même: "attentats
à la pudeur sans violence sur mineur de moins de 15
ans et excitation à la débauche". Willy
Marceau a été laissé en liberté
sous contrôle judiciaire et Gérard Durant a été
placé sous mandat de dépôt à la
prison de la santé. On ne savait pas plus hier sur
les raisons de leur inculpation ni sur les liens qu'ils ont
pu avoir avec l'équipe du Coral.
Le directeur de la DDASS
défend les lieux de vie.
Apprenant l'inculpation des trois
responsables du Coral, le directeur de la DDASS du Gard, Bernard
Abeil, s'est déclaré "indigné"
par "le manque d'objectivité" de certains
journaux. "Des contrôle ont bien été
effectué, a-t-il précisé, les rapports
avait mis l'accent sur un problème d'hygiène
douteuse au Coral. Ajoutant que "s'il avaient eut vent
d'une action pédophile, il aurait tout de suite engagé
une action judiciaire". Face au principe même de
ces "lieux de vie", le directeur de la DDASS du
Gard a déclaré qu’ils pouvaient constituer
une réponse face à certain cas douloureux d'enfants
psychotiques. Quand les enfants atteignent les 16 ans, ils
quittent les centre agréés et la seule alternative
est de les renvoyés en hôpital psychiatrique.
Les lieux de vie offrent une réponse face à
l'éventail des placements.
Béatrice Vallaeys
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Voir:
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