L’avocat de Kim De Gelder a demandé des devoirs d'enquête sur les traitements "médicaux" infligés à son client, disant qu'il a changé mentalement et physiquement depuis sa détention. Kim De Gelder a été arrêté le 23 janvier 2009 pour avoir poignardé douze bébés et trois femmes, tuant deux petits garçons de 9 mois, une puéricultrice de 54 ans. Il a aussi avoué avoir tué une fermière de 73 ans, six jours plus tôt. Les statistiques démontrent que 100% des meurtriers en série ont été victimes de violences graves durant l'enfance, sans que leurs abuseurs n'aient eu à répondre de leurs crimes.

Kim De Gelder a été soumis à des conditions de détentions réservées à ceux que l’Etat belge souhaite taire définitivement, en les poussant au suicide ou en les rendant fous. Si le ministère de la justice parvient à le tuer avant son procès, personne ne saura pourquoi un garçon de 20 ans, décrit comme étant toujours gentil et toujours aimable, très intelligent, solitaire, secret, timide, immature, excentrique et quelqu'un qui "n'osait jamais réagir", est devenu un tueur en série.

Kim De Gelder a été blessé lors de son arrestation. Il a été mené à l'hôpital, où il a commencé une grève de la faim et de la soif, qui tue normallement en trois jours. Il a été incarcéré à la prison de Bruges pour prévenir qu'il ne révèle à une infirmière, ce qui l'a conduit à de telles abominations. Le ministère de la justice a fait vider la section de l'infirmerie réservée aux prisonniers condamnés à mort par défaut de traitement adéquat, le temps qu'il décide de vivre pour répondre de ses crimes lors d'un procès public.

Kim De Gelder a été transféré au block Guantanamo, qui est normallement réservé aux détenus présentant des problèmes comportementaux extrêmes et persistants, qui agressent le personnel et/ou leurs codétenus. Les gardiens sont payés un supplément de 100 euros par mois, pour assurer les viols journaliers des détenus par l'intromission d'un doigt dans l'anus. La "sanction spéciale" se fait par isolation 23 heures sur 24, avec une heure de promenade dans une cage à ciel ouvert, pieds et poings menottés, pour une période limité par le réglement à 6 mois.

Ce régime, destiné à réduire les fauteurs de trouble à l'état de légumes, n'était manifestement pas adapté à un garçon "toujours gentil et toujours aimable", présumé avoir commis des crimes terribles en réaction à un déni de justice. Kim De Gelder n'a eu le droit qu'à trois mois de répit dans un régime d'isolation à la prison de Oudenaerde. Il a été ramené au block Guantanamo de Bruges, "pour raisons de sécurité et d'accompagnement psychiatrique", comme s'il n'y avait ni sécurité ou psychiatre à Oudernaerde.

Ce garçon de 21 ans, qui est condamné d'avance à un régime d'isolation à perpétuité, est ainsi invité à mettre un terme à ses jours, faute d'espoir de ne jamais obtenir des conditions de détention humaines.