Patrick
Dewael, ministre de l'intérieur belge, alerte son collaborateur
direct d'une enquête en cours contre lui au sujet de traite d'êtres
humains", longtemps avant l'arrivée de la police.
Enfant
moldave à 1000 euros la nuit, commandé via le E-gouvernement belge
Jacqueline
de Croÿ - 13 août 2008
Le collaborateur
du ministre et ses complices sont acquittés du fait que le juge
d'instruction Myriam Vrints a mis trois semaines avant d'inclure
les pièces à conviction dans le dossier. "Cette incomplétude
viole les droits de la défense", selon le tribunal de Turnhout.On s'étonne du fait que ce même
tribunal a nié l'incomplétude du dossier Zandvoort, auquel la même
juge Vrints n'est pas parvenu à joindre 37 pièces en 8 ans, depuis 1998.
CIPAL l'acronyme de "Centre Informatique des
Provinces d'Anvers et du Limbourg". Il s'agit d'un organisme gouvernemental
en charge des services publics via l'Internet - le E-Gouvernement - dont le siège principal
est implanté à Geel, une ville flamande de 35.000 habitants. Le Pasteur Stamford y dirigeait Spartacus, une branche d'un réseau constitué par la police politique russe, le KGB, pour faire chanter les personnalités, et dont le quartier général était implanté à Zandvoort, en Hollande. L'ONG Morkhoven a remis à la justice 88539 photos de crimes sur des enfants trouvé chez l'un des personnages clé du ce réseau, en 1998.
Il s'avère que le directeur des achats du E-gouvernement, Kamiel Charlier, paya à Vladimir Saca, un proxénète moldave, pour la livraison de trois prostituées en Belgique, moyenant entre deux à trois mille euro, tandis que le collaborateur directe du ministre, Filip De Graeve, le mettait en contact avec Marc Vandervelden, un proxénète de 46 ans.
La transaction était prévue de rapporter
1.500 euros hors taxe par mois au directeur des achats. Le collaborateur du ministre n'y
aurait gagné que des prostituées gratuites, comme s'il était trop
moche pour se trouver une fiancée. Le projet s'effondra
quand Walter Hartman, un autre employé du CIPAL, découvrit la correspondance électronique
que le directeur des achat entretenait avec le proxénète, de Russie et de Roumanie. Il découvrit
entre autre, un email à Valdimir Saca lui disant ceci:
"Un de mes amis me demande quelque chose
de spécial : il veut venir à Chisinau en Moldavie. Il demande
si vous pouvez faire quelque chose pour un très jeune. Je sais
que c'est morbide, mais il veut payer beaucoup d'argent. Il demande
entre 8 et 12 ans et est prêt à payer mille euros par nuit. Es-ce
que vous pouvez régler ceci ?"
Le 8 mars 2003, Walter Hartman envoya ces emails au tribunal de Turnhout.
L'instruction du dossier fut confié a Myriam Vrints, qui "dysfonctionnait" depuis cinq
ans pour saboter l'instruction du dossier Zandvoort. Christine Dekkers,
procureur général d'Anvers, informa directement le Ministre des
présomptions qui pesaient sur son collaborateur. Sept
cédéroms de viols, meurtres et tortures sur enfants, seront
volés de son palais de justice, sans qu'elle ne parvienne à les faire retrouver !
Le 13 mars, à 23h30, Ludo Helsen, un député provincial et
ancien président du CIPAL, téléphonait à Arthur Philips, son directeur
général, pour l'aviser de la situation. Le directeur général convoqua
le directeur des achats, qui plaida le "ragot illégitime".
Quand on parle de chantage, on peut se demander purquoi le CIPAL lui octroya
un contrat de travail à durée indéterminée le jour même, alors que son contrat à l'essai venait de se terminer. Le
"mail server" du CIPAL fut nettoyé ses données.
Le 24 mars, Jan Kerremans, chef de cabinet du ministre
Dewael, prit contact avec Eric Stroobants, le patron de l'administration
flamande et patron du collaborateur du ministre. Lui aussi télaphona
au procureur général d'Anvers. Le procureur Marianne Cappelle,
qui a également dysfonctionné dans le dossier Zandvoort, assura l'enquête
n'aurait été déclenchée que par un coup de téléphone d'un politicien à la police le 27
mars. Hans Schoofs aurait avisé les policiers d'une lettre anonyme contenant les information. Le chef de l'Office Central pour la Répression
de la Corruption a assuré que le CIPAL fut averti d'une réalisée dans l'urgence le jour même....
Le directeur des ventes fut licencié lé 31
mars et le collaborateur du ministre en juillet. L'homme qui
avait dénoncé le réseau fut licencié en octobre, bien
que le Roi l'ait félicité pour son acte de civisme. Le CIPAL se
constitua partie civile, puisque ses employés commandaient femmes
et enfants de ses ordinateurs, durant leurs heures de travail, aux
frais du citoyen. Les preuves étaient tellement écrasantes que le
directeur des achats n'eut d'autre choix que d'avouer. La compagnie
d'assurances Mercator, se constitué également partie civile contre le directeur des achats, pour d'avoir permis à un ami italien
de voler sa Mercedes, afin d'obtenir frauduleusement une indemnisation
de 30.000 euros.
La presse garda l'affaire sous silence. Le secret fut si bien gardé, que personne n'en a
rien su, si ce n'est qu'une vague rumeur au sujet de femmes, mais
pas un mot de l'enfant moldave à 1000 euros la nuit.
L'affaire rebombit sur le dossier Zandvoort. L'instruction du juge Vrints consista à retenir
les calomnies à l'encontre de Marcel Vervloesem, l'enquêteur principal de l'ONG Morkhoven que le président du Conseil de l'Europe venait de remercier pour avoir permis de porter
la lumière sur "l'odieux trafic d'exploitation sexuelle
d'enfants". Marcel apprtera la preuve en 37 pièces qu'une bande de vauriens, parmi lesquels un de des demi-frêres illettré, avaient été payés 10,000 francs belges chacun pour l'accuser d'abus sexuels, et 5,000 francs belges de plus pour s'en plaindre devant les médias. La juge Vrindts a dilligenté une enquête à sa charge, en refusant d'inclure les 37 pièces au dossier.
Le demi-frère illettré fut admis au conseil communal, puis membre de la direction des services sociaux,
de la direction de la société des logements sociaux, membre du conseil
de la police, représentant auprès de l'intercommunale de la société
des eaux et membre du CIPAL! Une gestapo d'assistants sociaux et de policiers
ont alrs été assignés à la mission de harceler les membres de l'ONG demeurant dans la région, et de les menacer, par exemple de les expulser de leurs logements sociaux.
Le collaborateur du ministre dira que "bien
avant le contrôle au CIPAL, il avait été informé par son chef, le
ministre président Dewael, qu'une investigation était en cours contre
lui au sujet de traite d'êtres humains." Pas un membre
du parlement n'a demandé au ministre pourquoi il a entravé l'enquête en prévenant son collaborateur.
Le 27 septembre 2007, le tribunal retiendra les
"incomplétudes" du juge Vrints, constituées d'avoir mis trois semaines à ouvrir un dossier de traite d'êtres humains
entre le "E-gouvernement" belge, la Russie, la Roumanie
et la Moldavie. Le tribunal mettra en cause la loyauté dans l'obtention
des seules preuves qui restaient, en déclarant les emails volés,
non pas à la partie civile qui a payé le papier et l'encre, mais
à l'auteur des commandes de femmes et enfants. Les mis en cause
en aveux ont été acquittés, y compris le directeur des achats pour
la fraude à l'assurance. Le parquet de Turnhout va hypocritement
en appel. Les parties civiles aussi.