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Droit Fondamental

Zandvoort/CRIES

En 1986 : l’Affaire du CRIES

Extrait du Colloque du 21 octobre 2000 - http://www.wittecomitesblancs.be/IMG/pdf/00.10.pdf

Cette affaire est certainement, avant le dévoilement de l’affaire Dutroux, la preuve la plus évidente que des réseaux de pédophilie internationaux sévissent en Belgique depuis des années, et que, même s’il y a eu des condamnations, ces réseaux n’ont pas arrêté leurs activités après le procès.

L’affaire du CRIES éclate en Belgique en 1986 avec l’arrestation d’un pédophile (Devuyst) en relation avec Michel Felu, 45 ans, un homme qui comme P. Derochette, a été interné sans jugement pour des faits de pédophilie puis libéré, et qui a été engagé, par compassion dira-t-il, comme homme à tout faire par le directeur de L’UNICEF Belgique Joseph Verbeeck.

Michel Felu se sert des locaux de l’UNICEF pour organiser des séances de photos de pornographie enfantine. Il offre des cadeaux aux enfants, dira-t-il. Au cours de perquisitions opérées le 24 février 1987, les enquêteurs trouvent des photos, et du matériel servant à des séances de pédophilie. Felu avait aussi un laboratoire de photos qu’il avait été prié d’évacuer peu avant par la direction de l’Unicef décidément peu clairvoyante étant donné les antécédents de Felu…

Certaines de ces photos, disons les plus « soft » qui ne mettent pas en scène des abus sexuels par des adultes, sont diffusées dans la revue « L’Espoir » éditée par le CRIES (Centre de Recherche et d’Information sur l’Enfance et la Sexualité). « L’Espoir » fait l’apologie de la liberté des relations sexuelles entre adultes et enfants. La revue est distribuée dans certaines librairies et centre « progressistes ».

Le CRIES a alors son siège Chaussée d’Ixelles dans l’immeuble qui abrite également « Infor-Homosexuelité » et « Radio Antenne Rose » qui vont proclamer haut et fort par des droits de réponse à la presse, qu’ils condamnent la pédophilie, malgré les liens étroits qu’ils ont avec le fondateur du CRIES, Philippe Carpentier.

La police découvre que le CRIES cache en fait un réseau international de pédophiles qui concerne au moins 18 pays. 4.000 photos et cassettes sont saisis - un gendarme écoeuré qui les a vues me dira qu’il y en avait un m° !- Un matériel qui n’a plus rien avoir avec le soi-disant « naturisme » de la revue « L’Espoir », mais « qui montre des scènes atroces d’abus d’enfants qui ne sont quelquefois que des bébés. » Selon la presse,(« La Dernière Heure » 23/ 11 /89 et 4/4/87)
« une centaine d’enfants sont répertoriés sur ces photos et cassettes destinées au commerce dont les filières s’étendent jusqu’au Canada, au Brésil, au Japon et en Afrique. »

Les photos informatisées pour être commercialisées ont été retrouvées chez les principaux animateurs du Cries. Un fichier est saisi contenant les noms des centaines de membres du Cries à travers le monde, dont à ma connaissance, une soixantaine en Belgique. En Belgique l‘enquête révèle que le réseau « s’est développé en plusieurs endroits, pas
seulement dans les locaux de L’Unicef, mais aussi dans des appartements à Anvers et à Bruxelles où de jeunes enfants étaient photographiés lors de « parties ».( Le Soir 5/5/87).

Après l’arrestation de Michel Felu, en mars 87, une série d’autres personnes sont arrêtées dont l’un se suicide le lendemain dans sa cellule. Deux personnes sont arrêtées aux Pays Bas, à Delft ou la police saisit de nombreux
documents chez l’architecte, Jan Weeckers. L’enquête se développe également en Suisse, en France et en Grande Bretagne.

Un suisse Beat Meir est arrêté à Douvres, en possession de matériel de pornographie enfantine alors qu’il allait s’embarquer pour Calais avec un enfant de 4 ans. Un homme de nationalité américaine, Timothy P,27 ans résidant à Zaventhem est inculpé de trafic d’objets obscènes. En Belgique parmi les inculpés on trouve le fondateur du Cries, Philippe Carpentier ancien traducteur juré au Parquet de Bruxelles, le photographe Olivier Ralet, le directeur
de l’Unicef et ancien journaliste Jos Verbeeck, un cinéaste, un traducteur au ministère de la justice, deux médecins dont l’un a fourni son aide pour organiser le réseau informatique du CRIES, un homme qui clame n’avoir participé que 2 mois à l’administration de la revue « l’Espoir »), un chef louveteau, un ingénieur responsable du CRIES, un professeur et des
parents qui ont loué leurs enfants au réseau . ( Viviane H. 42 ans qui louait son petit garçon pour 20.000 FB., une mère de famille qui a mis son fils et sa fille dans le réseau, et un couple d’Anvers, qui a prostitué son petit garçon. ).

Jacques Delbouille qui va se répandre en insultes contre le journaliste René Haquin dans la presse homo, est condamné à un an avec sursis pour fait de rébellion et port d’armes prohibée en marge de l’affaire du Cries sur les listes duquel il figure. 25 enfants de 5 à 16 ans ont été identifiés par la section moeurs de la PJ.

Le 7 mars 1988 , 17 hommes et femmes comparaissent devant la 57° chambre correctionnelle pour attentat à la pudeur et outrages aux moeurs sur des enfants. Jean-Claude Weber, l’un des principaux protagonistes du réseau du Cries, qui se fait passer pour cinéaste, domicilié à Jupille, est emprisonné à Montpellier au moment du procès. Il vient d’être condamné à 6 ans de prison en France pour des faits de pédophilie. 13 prévenus sont condamnés sévèrement . Le père qui a livré son fils aux bourreaux, un facteur des postes, jugé séparément, écope de 7 ans de prison, son épouse a été déclarée mentalement irresponsable.

Malgré la sévérité des peines prononcées on constate que tous les prévenus ne se retrouvent pas devant le tribunal (notamment les médecins) et qu’une mère de famille dont le nom n’a jamais été cité par la presse et qui avait autorisé un des inculpés à prendre des photos de sa fille, est acquittée, je cite, « le tribunal estimant que les faits qui lui sont
reprochés provenaient du souci dans certains milieux de paraître branchés »… .

En octobre 88, la cour d’Appel aggrave d’un ou deux ans les peines prononcées en correctionnelle. Felu et Carpentier sont condamnés au maximum :10 ans. Par contre le directeur de l’Unicef, condamné à 2 ans avec sursis , est cette fois acquitté .

En août 1991, extradé par la France, J.C. Weber écope de 9 ans de prison. La presse estime qu’un point final a été mis à ce terrible scandale du Cries.

Plus un mot sur les petites victimes et l’attention que la justice aurait du leur porter. Plus un mot sur les ramifications internationales du réseau belge et de ses clients. Comme par hasard, on retrouve des photos du CRIES sur le CD Rom dit « de Zandvoort » !

Jean-Marc Houdmont a également été interrogé dans la cadre de ce même dossier du CRIES. Houdmont a été suspecté de trafic de matériel pédophile. (On en a retrouvé dans son châlet incendié en 1990). Il s’est (opportunément ?) tué dans un accident de voiture le 25 février 1997, alors qu’il se rendait à Namur pour faire des « révélations » au juge d’instruction Coméliau sur l’enlèvement d’Elisabeth Brichet disparue en 1989.

Sur les listes du Cries figurent aussi toutes les organisations de défense de la pédophilie en France, en GB, aux EU, au Danemark etc.. Ce qui prouve que ce n’est pas un petit lieu de thérapie de groupe comme les défenseurs du Cries ont voulu le faire apparaître.

En France, où 280 personnes figurent sur les listes du CRIES l’affaire sera totalement étouffée, avec les grands moyens..
Le relais principal du réseau CRIES en France est le « Centre du Christ libérateur » à Paris, une organisation qui se présente comme « Centre pastoral et psychologique d’entraide aux minorités sexuelles » animée par le pasteur belge Joseph Doucé .

Parmi ces minorités, dont le pasteur s’occupe, les pédophiles, qui se réunissent chez lui tous les dimanches et pour la défense desquels il a écrit un livre « La pédophilie en question ».

Il développe une fine stratégie dans le but de casser ce qu’il appelle le tabou de la pédophilie. Les textes du pasteur sont éloquents. Pour lui « La relation pédophilique, c’est la concrétisation des désirs de l’enfant et de l’adulte, désirs mutuels qui font un véritable partage…(p.38) » .

Il insiste sur le fait qu’il faut éviter d’agir de front en faveur de la pédophilie, mais qu’il faut plutôt infiltrer les mouvements qui défendent la liberté individuelle et faire du lobbying auprès des responsables politiques pour abaisser l’âge de la majorité sexuelle. Danièle Mitterand et son Mouvement « France-Libertés » figure en bonne place dans les fichiers du curieux pasteur.

Le 19 juillet 1990, Joseph Doucé disparaît. Selon des témoins, dont son ami Guy Bondar, le pasteur est parti de son plein gré avec deux agents de services de renseignement qu’il connaissait, en déclarant à son ami qu’il se rendait au « château », ce qui dans son vocabulaire signifiait l’Elysée… .Son cadavre sera retrouvé, selon la version officielle, le
17 octobre en forêt de Rambouillet.Un inspecteur des renseignements généraux J.P.Dufourg a été inculpé du meurtre puis disculpé en 1998.

A-t-on voulu faire taire le pasteur ou a-t-on voulu le faire parler ?
L’enquête, 10 ans après, n’est pas close, mais a tous les parfums nauséabonds des chantages et couvertures, bref d’une affaire d’Etat, une des plus pourries du règne de Mitterand…

Doucé était occasionnellement un indicateur de la brigade des moeurs, mais il avait aussi de solides relations dans les milieux politiques, littéraires, du show-biz et de la mode. Il était au courant des penchants sexuels de personnes importantes qu’il aurait pu faire chanter.

 

Cries, le premier réseau démantelé - DH

BRUXELLES L'affaire du Cries, évoquée ci-dessus, remonte à 1987. La police judiciaire bruxelloise avait alors démantelé ce qui est apparu depuis lors comme le premier réseau pédophile organisé.
L'enquête sur le Cries, Centre de recherche et d'information sur l'enfance et la sexualité, installé à Ixelles, avait permis de mettre au jour un vaste réseau d'enfants répertoriés en photos sur fichiers informatiques et mis à la disposition de pédophiles en Belgique mais aussi à l'étranger. L'enquête a établi des ramifications jusqu'au Japon, en Afrique et en Amérique du Sud. Des faits de sévices sexuels, location d'enfants, prostitution de mineurs, tourisme sexuel organisé ont été établis. En mars 88, neuf prévenus avaient écopé en correctionnelle d'un total de 57 ans de prison. En appel, en octobre 88, cinq prévenus ont écopé de peines variant de 10 à 7 ans de prison. Condamné en correctionnelle, un ancien directeur de l'Unicef Belgique avait été acquitté en appel.
L'enquête menée par la police à l'époque avait visé de très nombreuses personnes soupçonnées de pédophilie et qui avaient gravité autour du Cries.

B.F.

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