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Communiqué de presse

Les pédocriminels peuvent tenter de corrompre des enfants à partir des prisons belges, pour autant qu'ils ne mentent que sur leurs âges.

7 EXTRA en prison

par Jacqueline de Croÿ - 4 avril 2005

En 1998, Jean-Claude Bertrand avait 47 ans. Il écoulait sa condamnation à vie pour faits de pédophilie sur 9 enfants, dont 7 avaient été contactés par petites annonces. Il était abonné au "7 extra", un magazine destiné aux jeunes entre 12 et 16 ans, par le biais duquel il correspondait de prison avec un adolescent, faisant croire qu'ils étaient du même âge. "Es-tu pudique? Je t'apprendrai tous mes secrets...", lui disait-il.

Rien de plus normal selon Child Focus, la Délégation Générale aux Droits de l'Enfant et RTL-TVI, la télévision luxembourgeoise a qui appartient le magazine 7 extra :- "Le criminel a le droit à l'information et à sa vie privé. Il ne mentait ni sur son nom, ni sur son adresse, qui était celle de la prison, mais seulement sur son âge". Il n'y a donc pas d'usurpation d'identité et il ne s'agit pas de cybercriminalité, mais d'un vide juridique que personne ne semble vouloir combler, ni par des mesures de prévention, ni par des lois appropriées.

Jean-Paul Delcominette, directeur responsable de l'hebdomadaire et des achats de films pour RTL-TVI expliquait que le problème relevait de la vigilance des parents, comme s'ils devaient lire la totalité des magazines accessibles à leurs enfants. Une cinquantaine d'annonces continuent à paraître toutes les semaines, avec les adresses des adolescents qui croient ne correspondre qu'entre eux, et n'imaginent pas que des pédocriminels fantasment sur leur dires, que ce soit à partir de leur cellules de prison, où plus confortablement installés chez eux, comme le faisait Jean-Claude Bertrand avant d'être condamné.

Sept ans après, la classe politique n'a toujours pas jugé bon de combler les lacunes de la législation pour la protection de la jeunesse. Il suffit pourtant d'interdire la publication des adresses d'enfants mineurs d'âge et d'étendre à la presse écrite, les lois applicables à l'Internet... ou d'avertir les gens des congés pénitentiaires des pédocriminels abonné à "7 extra".

Depuis, Jean-Paul Delcominette était licencié de RTL-TVI pour faute grave, non pas pour indélicatesse en matière de protection de l’enfant, mais pour indélicatesse dans ses dépenses, selon la chaîne. Fort habile en négociation, il postula à la RTBF, télévision nationale belge d'un plus grand prestige et sa candidature a été retenue pour sa compétence; comme pour le propulser à un poste supérieur.

"Non pas encore condamné, il bénéficie de la présomption d’innocence. En toutes hypothèses ; ces faits sont sans incidence sur ses capacités morales et professionnelles pour exercer ses nouvelles fonctions", répondit le Directeur Général Philippot. Six semaines plus tard, Delcominette était licencié pour faute grave parce qu'il avait raté son avion pour le festival de Los Angeles. Le message de la RTBF est clair: le mépris de la protection de l’enfant peut être nécessaire, mais rater Los Angeles est scandeux !

 

Info sur le lecteur de 7 extra par Denis Ghesquiere:

 

DES FAITS DE PEDOPHILIE CE LUNDI A LA COUR D'ASSISES DE MONS :

Un récidiciste dangereux... et fort peu contrôlé

Par GHESQUIERE, DENIS - LE SOIR 29.04.1996 N°101, X, IG Page 12

Après huit ans de prison, le pédophile a pu « se refaire un réseau » avec une facilité qui pose bien des questions...

Le procès qui s'ouvre ce lundi à la cour d'assises de Mons aura bien sûr pour objet de juger un accusé, un homme de 45 ans, originaire de Charleroi, dont la pédophilie aurait fait, suivant l'acte d'accusation, neuf jeunes et très jeunes victimes. Les débats devraient aussi, une fois encore, arriver à s'interroger sur la vigilance des autorités judiciaires, des services sociaux et de la société, en général, à l'égard d'une catégorie de délinquants présentant le plus haut risque de récidive. Que penser du fait qu'un pédophile déjà lourdement condamné ait pu, selon l'enquête, attirer ses victimes au moyen d'affiches apposées aux valves du service pédiatrique d'un hôpital de Charleroi ? Et qu'avant cela, de sa prison, il ait pu préparer sa récidive en entretenant une correspondance avec des adolescents dont il avait repéré les adresses dans des magasines pour jeunes ?

Jean-Claude Bertrand, né à Auderghem, le 27 octobre 1950, avait en effet été condamné le 2 avril 1987, par la cour d'appel de Bruxelles, à dix ans de prison, notamment pour un attentat à la pudeur perpétré avec violence sur deux mineurs de moins de seize ans. Le pédophile purgera finalement huit ans de prison, de juillet 86 à juillet 94.

Les faits qui lui valent aujourd'hui de comparaître devant le jury populaire du Hainaut auraient été commis entre le ler août 1994 et le 20 janvier, 1995. Autant dire que, si sa culpabilité est établie, l'accusé n'a pas perdu de temps pour s'en prendre de nouveau à des enfants.

La froide terminologie du droit pénal amène l'accusation publique à lui imputer des actes de pénétration sexuelle, constitutifs de l'infraction réputée viol avec l'aide de violence sur la personne d'enfants qui n'ont pas atteint dix ans au moment des faits - en l'occurrence une fillette de sept ans et un garçonnet à peine moins jeune. Les sept autres victimes sont des garçons, de dix à quinze ans. Suivant les catégories d'âge retenues par le Code pénal, on en arrive à trois infractions distinctes, la plus grave étant passible des travaux forcés à perpétuité.

Le cynisme des moyens mis en oeuvre par l'accusé, selon la thèse du parquet, pour fréquenter et violer ces enfants est consternant. Installé dès la fin de sa détention dans un studio de la rue du Laboratoire, à Charleroi, il parvient à séduire ses jeunes victimes, par des promesses de cadeaux, d'argent, ou en les invitant à s'adonner chez lui à des jeux vidéo.

Le ministère public expliquera aux jurés comment le quadragénaire a créé à son domicile un « club de jeunes», prétendument pour leur venir en aide; c'est ce fameux club qui bénéficiera, d'une publicité par affiches, placardées en plusieurs endroits fréquentés par des mineurs, et notamment dans un service de médecine pédiatrique !

 

UNE JOURNEE À HUIS CLOS AU PROCES D'UN PEDOPHILE RECIDIVISTE AUX ASSISES DE MONS

La défense mettra en question la responsabilité

Par GHESQUIERE, DENIS - LE SOIR 30.04.1996 N°102, X, IG Page 18

L'accusé nie tous les faits de violence. Aucune des familles de victimes ne s'est constituée partie civile.

A partir de ce lundi, les jurés désignés par le sort et le jeu des récusations à la cour d'assises de Mons ont eu le pénible devoir de se pencher sur les agissements reprochés au nommé Jean-Claude Bertrand. Ce Français de 45 ans, domicilié depuis toujours dans la région de Charleroi, est accusé des crimes de viol avec violence de deux enfants (un garçonnet et une fillette) de moins de dix ans, du viol avec violence de deux garçons âgés de dix à quatorze ans, et d'attentats à la pudeur sur des enfants et adolescents de moins de seize ans.

Au total, neuf victimes ont été identifiées; les sévices infligés aux plus jeunes pourraient, valoir au pédophile la perpétuité, L'acte d'accusation évoque des pénétrations de diverses natures, sodomies, fellations, masturbations et autres attouchements sexuels, La présidence, Mme Tumelaire, s'est, fait un devoir d'expliquer aux jurés qu'une loi de 1989 a élargi la notion de viol à « tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature que ce soit, sur une personne qui n'y consent pas». Il fallait également, rappeler que des relations sexuelles avec des enfants de moins de quatorze ans sont constitutives du «crime réputé viol avec violence», s'agissant de victimes dépourvues de la capacité d'y consentir.

On note qu'aucune famille ne s'est constituée partie civile; l'acte d'accusation considère que Bertrand a trouvé ses victimes dans un milieu défavorisé, Les enfants seraient presque tous introvertis, peu enclins à s'extérioriser, intellectuellement défavorisés ou ont subi des difficultés familiales importantes ou traumatisantes.

Le quadragénaire qui a fait son entrée, lundi, dans le box entre deux gendarmes, est un homme râblé au visage bouffi, portant barbiche et cheveux très longs, vêtu d'un tee-shirt blanc, d'un blouson fantaisie peu adapté à son âge et aux circonstances, et de chaussures de sport. Après une mauvaise scolarité interrompue à treize ans, il n'a jamais mené un apprentissage à son terme, et a toujours vécu de «combines». II a perdu son père très jeune et a habité chez sa mère jusqu'au décès de celle-ci, en 1985, II a confié n'avoir jamais éprouvé d'amour filial pour elle. Son casier judiciaire, déjà lourd au chapitre des mœurs, révèle des condamnations pour vols, coups et rébellion.

Avec l'assentiment de toutes les parties et dans le souci de ne pas mettre à mal l'ordre public et les bonnes mœurs, Mme Tumelâjre a ordonné le huis clos pour cette première journée, consacrée à l'audition, du juge d'instruction Lofent, des policiers chargés des devoirs de l'enquête et du médecin légiste, A l'ouverture des débats, Mtre Fayt, aux côtés de Mtre Carine Matysiak sur le banc de la défense, a souligné que son client niait tous les faits de violence qui lui sont reprochés.

La défense, annonce-t-il, doute très fort de la responsabilité de Bertrand, pourtant établie par les experts psychiatres. Il faudra aussi se demander comment on a pu en arriver là, et s'interroger sur le suivi de M. Bertrand pendant sa détention, et après sa libération, prévient l'avocat.

II convient en effet de rappeler que, purgeant sa peine après une condamnation à dix ans de prison pour des faits de même nature, Jean-Claude Bertrand a pu, de sa cellule, entretenir une correspondance régulière avec une vingtaine d'adolescents. Les faits qui lui valent aujourd'hui une comparution en assises datent des mois qui ont directement suivi sa sortie de prison. La suite des débats, ce mardi, devrait être publique.

 

Le pédophile jugé à Mons hanté par un compagnon disparu: "Le monsieur qui habitait la cave"

Par GHESQUIERE, DENIS - LE SOIR 02.05.1996 N°103, X, IG Page 18

Interrompu par le 1er mai, le procès à charge du carolorégien Jean-Claude Bertrand reprend, ce jeudi matin, devant la cour d'assises de Mons. Faute de faire comprendre, les témoignages entendus mardi en audience publique permettent de mieux cerner la personnalité de ce pédophile récidiviste, accusé de viol avec violence et d'attentats à la pudeur contre neuf enfants de sept à quinze ans.

Il a déjà été dit que cet homme de 45 ans, de nationalité française, a suivi une scolarité médiocre jusqu'à treize ans, et a toujours vécu d'expédients, sans jamais exercer de vrai métier. Plusieurs fois condamné pour faits de mœurs, il l'a aussi été pour vols, coups, rébellion. Malgré son physique de bagarreur de bistrot, il présente, d'après., plusieurs témoins, les signes d'une «certaine intelligence», II s'exprime avec facilité oralement, mais aussi par voie épistolaire. Une véritable frénésie d'écriture, dit un de ses avocats. Une très abondante correspondance, datant de son séjour en prison, entre juillet 86 et juillet 94, mais aussi de la période des faits mis à sa charge, entre août 94 et janvier 95, et de son actuelle détention, gonfle considérablement son dossier répressif, et corrobore le témoignage de ses petites victimes. Mme Michèle Collait, conseillère morale à la prison de Mons, continue de recevoir des lettres de Jean-Claude Bertrand. Appelée à la barre par la défense, elle évoque un homme gentil, poli, attentionné, intelligent mais très naïf. Il a un grand besoin d'affection, et veut en donner. En fait, il ne comprend pas ce qu'on lui reproche, dit encore la conseillère morale- Comme à d'autres témoins, Bertrand lui a parlé d'un certain Jonathan, connu lors d'un des fréquents séjours en institutions qui ont marqué la jeunesse de l'accusé.

Ce jeune adolescent avait eu des relations sexuelles avec lui, et avait mis fin à ses jours lorsqu'ils furent séparés l'un de l'autre Cet épisode a peut-être été déterminant dans la pédophilie homosexuelle exclusive de l'accusé. Essayer de comprendre n'est jamais une perte de temps dans un procès d'assises. Aussi devait-on prêter une attention particulière à la déposition de Barbara Brigmane, psychologue auprès du Crasc, le centre qui vient en aide aux délinquants sexuels. De sa prison, Bertrand avait commencé un cours par correspondance, phase préalable à un traitement qu'il n'entama cependant pas, une fois en liberté. Il est établi, pour le témoin, que l'accusé a lui-même subi de nombreux abus pendant son enfance.

L'audience de mardi a aussi été l'occasion d'entendre des enseignants et des parents de petites victimes. De quoi entrevoir le milieu modeste dont sont issus tous ces enfants, dont certains avaient déjà vécu des expériences traumatisantes, et constituaient des proies particulièrement vulnérables. On a vu comment, en fort peu de temps, Jean-Claude Bertrand a pu faire de son petit studio, rue du Laboratoire, un véritable jardin d'enfants, attirant avec ses cadeaux et autres jeux vidéos, des gosses du quartier et même de son immeuble. Les parents se sont méfiés trop tard du «monsieur qui habite dans la cave», selon le mot d'une petite victime qui avait pris l'habitude de quitter l'appartement parental pour descendre retrouver d'autres bambins et leur bien curieux protecteur...

 

Perpétuité pour le pédophile jugé à Mons. Peine maximum, faute de mieux...

Par GHESQUIERE

Parce que neuf enfants, âgés de 7 à 15 ans, ont été victimes de viols avec violence ou d'attentats à la pudeur, il convenait de poser aux jurés du Hainaut pas moins de 37 questions sur la culpabilité de Jean-Claude Bertrand. Le jury populaire a répondu oui à toutes, ou presque : le pédophile récidiviste aura la piètre et inutile consolation de savoir qu'il n'a pas commis un attentat à la pudeur le jour où il a tenté d'embrasser un garçon, de dix ans sur la bouche. Le gamin avait pu se soustraire à ses avances, les autres hêlas ! n'ont pas eu cette chance.

Aux yeux de l'avocat général, Michel Yernaux, il n'y a pas à en douter : Ces enfants garderont des séquelles toute leur vie, même si leurs familles, socialement défavorisées, n'ont pas pris d'avocats pour se constituer parties civiles. Un enfant violé, explique-t-il, perd son enfance. Il perd sa confiance en l'adulte. Or, on ne peut pas grandir et s'épanouir sans une relation de confiance avec les adultes, Le magistrat est aussi catégorique sur la matérialité des faits.

Mon office s'est basé non pas sur un, mais sur quinze témoignages d'enfants. Des études sérieuses estiment que, dans plus de 95 % des cas, les enfants qui se plaignent de violences sexuelles disent la vérité. Et puis il y a les constatations médicales - assez lacunaires à la vérité - qui ont, en tous cas, confirmé qu'une petite fille de 7 ans, parmi les victimes, a subi une pénétration.

MANQUE D'INSTITUTION

La passé de l'accusé ne plaidait guère non plus en sa faveur. Dès sa sortie de prison, en juillet 1994, il s'est «remis en chasse», souligne l'avocat général, reprenant la terrible expression du juge d'instruction.. Bertrand, dit encore M. Yernaux, est quelqu'un qui n'a jamais mis de frein à ses pulsions. Et qui ne compte pas en mettre. Son rêve, il l'a dit, reste de vivre avec un enfant de 12 à 14 ans, et d'avoir des relations sexuelles avec lui. Irresponsable ? L'accusateur public fait un sort à l'hypothèse : La perversité n 'est pas une pathologie. On ne peut pas toujours expliquer un fait abject par la maladie !

Ayant entendu les experts psychiatres et la psychologue du Crasc (Centre d'aide aux délinquants sexuels), les avocats de Jean-Claude Bertrand ont d'ailleurs renoncé à poser la question de la défense sociale, laquelle permet quelquefois d'aboutir à une mesure d'internement plutôt que la prison. Si la plupart des chefs d'accusation n'étaient pas contestés, Mtres Fayt et MatysiaK se sont néanmoins appliqués à montrer qu'il y avait doute pour les plus graves. En vain.

C'est aussi le procès d'une société qui n'a pas encore trouvé de solution à un problème récurrent de génération en génération, plaide Mtre Fayt. Sa consoeur rappelle que Bertrand avait lui-même été victime d'abus sexuels dans son enfance, et qu'il est toujours hanté par le souvenir d'un jeune compagnon côtoyé, entre huit et douze ans, dans une institution.

Ce procès d'assises est une nouvelle occasion de constater, pour éventuellement le déplorer, qu'il n'existe dans le système pénitentiaire belge aucune institution capable de traiter les délinquants sexuels en milieu fermé. Ce sera donc, conformément aux réquisitions de l'avocat, général, les travaux forcés à perpétuité. Faute de mieux, penseront d'aucuns…

 

Quelques considérations de Denis Ghesquière

Et elle a bonne mine, la Namuroise visiteuse de prison, qui se dit pompeusement «conseillère morale», quand elle affirme doctement :

- Ils n'ont pas la reconnaissance de l'autre. Ils vont prendre leur plaisir sans préoccupation de ce que vit l'autre.
- Il avait envie de donner son affection à quelqu'un et d'en recevoir, bien sûr.
- Est-ce qu'il se sentait seul? Est-ce qu'il souffrait d'un sentiment d'abandon? lui demande Me Fayt.
- Le plus grand sentiment d'abandon, dit-elle, ça été la mort de Jonathan; il est toujours à la recherche de son Jonathan,

Bertrand a 12 ans quand il rencontre ce Jonathan dans un des homes où il est fréquemment placé à la suite de son comportement délinquant et de la fragilité de la santé de sa mère, mais d'où il sort tous les week-ends comme n'importe quel enfant en pension.

- Jonathan était l'initiateur, de M. Bertrand, affirme la «conseillère morale» qui n'était évidemment pas là. Quand on a retiré M. Bertrand du home, Jonathan, paraît-il, s'est donné la, mort… Pas Bertrand...
- Croyez bien que la question ne constitue pas un reproche, mais quelle est votre formation? demande gentiment M. Yemaux à la bonne dame.
- En fait, si vous le permettez, fuit-elle, je ne vais pas répondre à cette question-là tout haut. Mais, relayant l'avocat général, la présidente Tumelaije insiste, et l'autre bafouille:
- Euh… Je vais répondre, euh, par l'expérience, et par certains séminaires… Elle ne tient pas à. préciser davantage, mais: - Je peux vous répondre ailleurs, suggère-t-elle.
- Ce n'est pas possible, Madame,
- Disons, avoue-t-elle alors, que je n'ai pas de formation particulière…

Et la «conseillère morale», dont on ne saura jamais quels étaient les conseils ni si elle a des enfants, retourne à ses casseroles qu'elle ne devrait plus quitter; il n'est pas moral de jouer aux psy qu'on n'est pas!


JE CONSIDERAIS MA MERE COMME MA SERVANTE

En, réalité, l'ogre est incapable d'amour:
- Son père naturel décède en 1954 sans l'avoir reconnu, rapporte l'avocat général, mais l'accusé estime que son père naturel l'a considéré comme son fils.

II a toujours vécu avec sa mère jusqu'au décès de celle-ci en 1985, (...). De sa mère, il dit qu'elle a toujours fait son possible pour qu'il ne manque de rien et n'a aucun reproche à lui faire. Toutefois, précise-t-il, il n'éprouvait pas d'amour filial à son, égard. Ainsi, il déclare :
 «A ma majorité jusqu'à mes 35 ans, moment ou elle est morte, j'ai toujours vécu chez ma mère, personne que je considérais comme étant ma servante. Je n'étais nullement attaché à ma mère, son décès ne m'a pas touché et c'est ainsi que je n'ai pas assisté à ses obsèques. Je n'ai rien à vous signaler concernant l'éducation qu'elle m'a donnée et concernant ma relation avec ma mère, ni en négatif ni en positif: elle m'était totalement insignifiante».

Renonçant à réclamer une mesure d'internement, la défense de l'ogre n'a vraiment pas grand-chose à plaider et comme, étant deux à la barre, il lui faut encore partager ce pas grand-chose.. Elle déplore essentiellement qu'il n'existe dans le système pénitentiaire belge aucune institution capable de traiter les délinquants sexuels et, à sa suite, quelques journalistes diront ici et écriront là-bas que ce procès pose une fois de plus le problème du suivi.

 

Fondation Princesses de Croÿ et Massimo Lancellotti - 10 Rue Faider - 1060 Bruxelles - Belgique - Droit de réponse: postmaster@droitfondamental.eu

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