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Droit
Fondamental |
Au village de Saint-Léger-des-Vignes, dans le centre de la France, une maison en coin et un jardin de curé entouré d'une grille. Le père Glencross y vivait avec ses 5 fils, des adolescents qu'il avait adopté. Tous venaient de Colombie, sauf le dernier qui était péruvien. Dès que l'un partait, le Père Glencross retournait en Colombie et revenait avec un autre jeune garçon.
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Le curé avait beaucoup d’humour et des amis influents, dont Hubert Védrine, le porte-parole de la présidence française qui était domicilié chez lui pour des raisons électorales. Il y avait des rumeurs que certains confondaient en ragots de village. Beaucoup le prenait pour un saint homme, lorsqu'en été de 1990, la gendarmerie découvrait 30.000 clichés chez lui: le plus grand studio européen de photos à caractère pédophile.
Le Père Glencross était ami du Pasteur Doucé, un militant homosexuel, ex-amant de Philippe Carpentier, président du réseau C.R.I.E.S et de Michel Caignet, un militant néo-nazi dont le visage avait été vitriolé. Ce dernier éditait "Gaie France Magazine" une revue mensuelle vendue 15.000 exemplaires dont une version portugaise. La communauté homosexuelle lui reprochait les tendances pédophiles du magazine et voulut l'en faire exclure. Le Pasteur Doucé était alors venu à son secours, en reprenant la gérance des abonnements. Il prenait des photos du Père Glencross et les publiait dans le magazine.
Le néo-nazi et le pasteur
avaient pour collaborateur Jean-Manuel Vuillaume, un photographe qui tenait
une galerie située à deux cents mètres du Sénat
à Paris où il exposait des photos dites"artistiques"
de petits garçons nus. Son revenu officiel était important
pour l'époque, atteignant près de 350.000 euro l'an. Par
ailleurs, Vuillaume avait un pied-à-terre à Bogotá,
capitale de la Colombie où le Père Glencross était
venu "adopter" plusieurs de ses "fils". Il y tournait
des films pornographiques où figuraient des enfants, dont les cassettes
étaient vendues en France 120 euro chacune.
A
peine le Père Glencross était incarcéré, le
Père Doucé était enlevé. Le premier mourait
d'une crise cardiaque, et le deuxième était assassiné
de plusieurs balles dans la forêt de Rambouillet près de
Versailles. Caignet et Vuillaume bénéficiaient d'un non-lieu
partiel. Les fils du Père Glencross semblent avoir été
oubliés. L'affaire Toro Bravo fut fermée, sans que le porte-parole
de la présidence française ne soit entendu.
Un Toro Bravo N°2 fut ouvert en fin 94 par la saisie d’une cassette
vidéo chez un cadre parisien, avec les inculpés survivants
de Toro Bravo N°1. En 1996, une grosse opération policière
débouchait sur 72 arrestations, dont celle d’un autre collaborateur
de la bande: Bernard Alapetite, un cinéaste qui partageait sa production
entre art et films à caractère pédophile. Alapetite
mena la police au réseau "Ado 71", dont 814 perquisitions,
686 interpellations, 103 mises en examen et 5 suicides.
Le réseau "Toro-Bravo" s'est adjoint la particule "Zandvoort"
en 1998, lorsque les photos de Vuillaume furent retrouvées dans
les archives du réseau hollandais, vendues par Internet via ses
branches Appolo et Wonderland. En outre, Bernard Alapetite était également
actif das le réseau Coral.
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