Jacques
Dugué, arrestation d'un membre du réseau (AFP
- 2 février 2002)
Un pédophile multirécidiviste,
âgé de 66 ans, Jacques Dugué, a été
condamné mardi par une cour d´assises à 30 ans
de réclusion criminelle pour avoir abusé de jeunes
garçons.
CHAMBERY - L´avocat général, Michel Girard,
avait requis une peine de réclusion criminelle à perpétuité.
Le procès a eu lieu à huis clos. Le père des
victimes, Jean-Michel, qui, lorsqu´il était enfant,
avait déjà été victime de Jacques Dugué,
et la mère avaient refusé de se porter partie civile.
Jacques Dugué était accusé d´avoir pratiqué
des attouchements, ce qu´il a reconnu, et d´avoir violé
à plusieurs reprises les deux enfants mineurs de moins de
15 ans, ce qu´il nie, lorsqu´il s´était
installé à Chambéry, à côté
du domicile de son ancienne victime.
Là, il jouait le rôle de grand-père, se faisait
appeler "papy Jacques" et s´occupait des enfants
en l´absence des parents et les emmenait faire du ski. Il
avait été arrêté dans le cadre d´une
enquête sur un CD-rom saisi aux Pays-Bas avec des milliers
de photos pédophiles. La police avait découvert à
son domicile une quarantaine de cassettes vidéo pédophiles.
Jacques Dugué avait déjà été
condamné trois fois pour des atteintes aux moeurs concernant
des mineurs en 1981, 1983. Et la dernière fois, en 1990,
il avait été condamné à 8 ans de prison.
L'affaire de mœurs de St Ouen: Jacques
Dugué s'explique - Libération 21.01.1979
Il y a quinze jours, France-Soir
paraissait avec en première page un grand titre sur «
une écœurante affaire de mœurs » où
un soit-disant éducateur aurait livré à la
prostitution internationale des régiments de gamins. L'information
reprise par la presse et la TV, concernant cette affaire Dugué
» venait d'une seule source : Minute. Pas un journal, pas
un journaliste, excepté Libération ne se donnait la
peine de vérifier les inculpations contre Dugué :
en fait, ni prostitution ni proxénétisme, mais un
simple attentat à la pudeur sur mineurs sans violences. Aucun
journal n'a d'ailleurs publié de rectificatif. Dugué,
qui nous a fait parvenir la lettre qui suit, gagnerait tous les
procès en diffamation s'il les intentait. Mais Dugué
a décidé de se défendre seul, refusant le concours
de tout avocat. Comme l'a écrit Le Monde avec une lourde
ironie, Dugué écrit en effet des « thèses
sur la pédophilie », comme en témoigne cette
lettre. Son univers, celui des couples échangistes, qui se
passent des photos d'enfants, sa franchise quant à la sodomie
sont d'un langage différent de la pédérastie
plus intellectuelle ou artistique. Mais cet homme, voué pendant
trois jours à la vindicte publique comme le monstre absolu
par les plus puissants médias sur la base d'informations
parfaitement erronées, a bien gagné le droit à
l'expression depuis sa prison.
G.H.
A Monsieur le juge d'instruction
Si vous permettez, je désire m'expliquer, sur ce que sont
mes idées et sur ce qui a été ma conception
de voir la vie.
Si aux yeux des lois actuelles, cette cause ne paraît pas
justifiable, à mes yeux, et aux yeux de beaucoup de gens,
dont des parents, et je sais de quoi je parle, elle est défendable.
Il n'est pas logique, il n'est pas humain, d'éloigner les
jeunes de la sexualité, puisqu'ils en ont une. Sous couvert
de les protéger, les lois actuelles, vont contre leur désirs,
et là aussi, je sais de quoi je parle.
Les lois actuelles sur les relations affectives et sexuelles, entre
mineurs et adultes, oppriment aussi bien les jeunes, que les adultes.
Elles les enferment dans l'ignorance des réalités
de la vie et les éloignent des adultes, qui eux-mêmes
en souffrent.
Il faut voir les choses comme elles existent et non pas, comme
certains hommes, en fonction de leurs principes étroits et
hypocrites, voudraient qu'elles soient.
Tous les garçons que j'ai connus m’ont aimé.
Ils ont toujours aimé et voulu, tout ce que nous avons fait
ensemble. Ils ont participé, non seulement librement, mais
avec plaisir et amour. On veut toujours nous faire croire, qu'ils
ont été influencés et entraînés
et qu'ils ne sont pas responsables de leurs actes ! Croyez ce que
vous voulez, mais dans une grande mesure, ils l'ont été,
car il n'ont toujours fait que ce qu'ils ont désiré
et consciemment. Mais, ce n'est quand même pas normal de les
culpabiliser.
Les jeunes nous le savons, découvrent très tôt,
l'attrait et les plaisirs sexuels, beaucoup dès la très
jeune enfance. Je vous l'ai déjà dit, tous se masturbaient
déjà, avant de me connaître. Tous ou presque
connaissaient l'orgasme comme les adultes, et les plus grands, à
partir de 13 ans, éjaculaient. Ce sont des faits réels,
que j’ai vécu, je sais donc de quoi je parle.
Ce sont déjà de jeunes hommes.
Pourquoi, toujours considérer les enfants comme des demi-hommes,
dépendants et irresponsables. Ils aiment ça, ils font
comme tout le monde. Leur corps leur appartient. Ça leur
fait aucun mal. Ça ne leur fait que du bien et ça
ne porte préjudice à personne.
On peut faire l'hypocrite, mais on ne changera pas la nature humaine.
Pourquoi n'auraient-ils pas le droit aux plaisirs sexuels, puisque
la nature leur en a donné la possibilité ?
Plutôt que d'entretenir les mystères du sexe on ferait
mieux de laisser vivre la réalité sexuelle en respectant
les libertés de tous les êtres.
On dit aussi, que ces habitudes prises entre garçons peuvent
amener des tendances homosexuelles!
Au départ, le penser, et l'interdire, ce n'est pas laisser
à l'enfant le choix de sa sexualité, celle qu'il préférera,
après avoir fait ses propres expériences, aussi bien
avec des garçons qu'avec des filles. C'est lui imposer une
forme unique de sexualité. La société a-t-elle
donc peur, qu'il se fixe systématiquement et toujours vers
l’homosexualité ?
C’est dangereux de le penser, car ce serait reconnaître
que cette forme de sexualité est la meilleure. Puisque ce
serait elle qui attirerait et plairait le mieux !
En fait ce qui est dommage et qui fausse complètement le
problème c’est que les garçons ont beaucoup
plus la possibilité d'exprimer leur sexualité débordante
entre eux qu'ils ne l'ont avec des filles. Parce que les filles
sont encore plus culpabilisées que les garçons. Non,
seulement elles ne sont pas informées, averties, affranchies,
comme il le faudrait, mais en plus des parents stupides leur font
peur, en leur présentant les choses du sexe comme dangereuses
!
On en arrive au stade ou des filles ont peur des garçons.
Elles en deviennent maladroites et s'enferment elles-mêmes
dans un ghetto sexuel, ou un ghetto assexué. Comment voulez-vous,
qu'il y ait échanges et expériences entre eux !
Ce n'est pas la faute des garçons, ce n'est pas la faute
des filles non plus, mais bien la faute des tabous et des interdits
sexuels de notre société, encouragés par des
lois qui ne devraient pas exister.
Il est bien connu, que dans les sociétés primitives,
où le sexe n'est pas tabou, mais un plaisir reconnu et sain,
la chasteté chez les jeunes (filles et garçons) n'est
pas de règle. Il s'exprime au grand jour, il est naturel.
La fidélité commencerait plutôt avec le mariage.
Dans notre société, dite civilisée, toutes
les réalités naturelles et humaines sont inversées.
On veut que les jeunes arrivent chastes au mariage ! C'est après
que l'infidélité commence.
C'est cela qui n'est pas normal.
C'est ignorer que l'impulsion sexuelle chez les jeunes commence
très tôt, et qu'elle est déjà intense
dès l'âge de 12 / 13 ans.
La réalité est là, on ne lutte par pas contre
la nature, les garçons ont des expériences entre eux,
parce qu'ils n'ont pas d'autres possibilités.
Qu'ils en aient eu également avec moi, ne modifie pas les
données. Ils ne seront pas forcément homosexuels pour
cela.
D'après mon expérience et ce que je sais. Pour neuf
garçons sur dix, ce sont les filles qui les intéressent
mais encore faudrait-il qu'ils puissent les connaître et les
découvrir ! Entre eux, ce sont des filles qu'ils parlent,
et auxquelles ils pensent.
Que plus tard, ils aient des goûts hétérosexuels
et aussi homosexuels, ne peut qu'être bon pour eux, si cela
correspond à leur réalité physiologique.
Nous le savons tous, personne n'est totalement féminin,
personne n'est totalement masculin. Tout le monde est un petit peu
des deux, à des degrés différents. Ce n'est
pas moi qui l'invente, mais des savants qui l'affirment.
Le nier, c'est renier une partie de soi, c'est dénier la
nature humaine.
Combien de gens, sur leurs vieux jours, se disent « j'ai
raté ma vie » ou « la vie ne vaut pas la peine
d'être vécue ! » Bien souvent, c'est parce que
toute leur vie, ils ont renoncé et ils se sont reniés.
Les gens qui ne se renient pas, les gens qui sont eux-mêmes
et accomplissent leur destinée, sont tous des gens heureux,
qui aiment la vie, et qui ne sont pas pressés de quitter
la terre.
C'est là, une des graves erreurs, de notre société
qui enferme les individus dans une sexualité unique, classe
les gens dans une catégorie et les cloisonne dans un ghetto
sexuel.
C'est la société, avec ses principes stupides, ses
interdits, ses lois, qui fabrique des malheureux ou des marginaux.
On se passerait bien d'être des marginaux. Personne ne le
désire. Qu'on laisse les gens vivre en paix.
Personnellement, je suis hétérosexuel et homosexuel.
J'ai fait l'amour avec des garçons, mais aussi avec des femmes.
Je me suis marié, ma femme a été satisfaite
de moi. Je peux même dire qu'elle a été très
heureuse avec moi. J'ai eu deux beaux enfants. Et que si l'on ne
m'avait pas envoyé en prison, une première fois, je
serai encore marié et auprès de mes enfants, et j'aurais
sûrement eu d'autres enfants.
Les lois actuelles ne sont que les lois du malheur.
J'ai connu des couples avec des enfants, qui sont comme moi, et
qui vivent très heureux et amis, parce que justement chez
eux, le sexe n'est pas tabou, mais au contraire une belle et saine
chose.
Je citerai pour exemple ce couple, dont la femme et le mari sont
homosexuels, mais aussi hétérosexuels et qui sont
un exemple d'entente et d'amour.
Je sais de quoi je parle, j'ai vécu une semaine chez eux,
et passé des vacances avec eux.
La femme avait déjà deux garçons, quand l'homme
a rejoint le foyer. Ils ont eu encore un enfant ensemble, et ils
n'ont pas décidé de s'arrêter là. Quand
je les ai connus, le mari, bien entendu faisait l'amour avec sa
femme, mais aussi avec les garçons et surtout avec celui
de 11 ans, et pas en catimini, dans le lit conjugal. Car dans l'intimité
du foyer, tout se faisait librement au grand jour.
Que les rapports de l'homme avec le garçon, comprenaient
également la sodomisation.
Que le garçon adorait son beau père, comme peu d'enfants
aiment leur père, je dirais même comme aucun enfant
aime son père.
Que le gamin, demandait de lui-même la sodomisation et y
prenait un réel plaisir, qui était physique, mais
aussi affectif.
Un enfant qui aime un adulte, sait très bien qu'il ne peut
pas encore donner, aussi, il comprend et il accepte très
bien de recevoir. C'est un acte d'amour. C'est une de ses façons
d'aimer et de le prouver. Ce fut le comportement avec moi des quelques
garçons que j'ai sodomisés.
Et puis disons les choses comme elles se passent. Il aime ressentir
dans son corps, le membre viril de celui qu'il aime, d'être
uni à lui, par la chair. Cela donne de grandes satisfactions.
Il a aussi la satisfaction d'être agréable à
celui qui le sodomise qui jouit en lui. Cela lui procure aussi une
grande joie, car aimer c'est aussi bien donner que recevoir.
Cela peut-être dur à admettre pour des profanes, mais
c'est la réalité.
Même un enfant est capable d'aimer sexuellement. Le père
et la mère, avaient aussi des échanges de caresses
sexuelles, mais surtout affectives, avec les autres enfants qui
communiquaient aux mêmes plaisirs.
Que dans cette famille très unie, il n'y régnait
que la joie et le bonheur, dans cette merveilleuse complicité
intime, qui rend les gens heureux. Que les enfants étaient
d'une gentillesse d'une politesse, d'une serviabilité, d'une
disponibilité qui les faisaient remarquer de tous les voisins.
De plus ces enfants étaient déjà responsables
de leur vie et de leurs actes.
Je l'affirme, ces enfants étaient autrement équilibrés
(parce qu’heureux) que les voyous, que nous amènent
beaucoup de couples hétérosexuels intolérants.
Et des couples comme celui-là, il y en a beaucoup. Ils sont
généralement échangistes.
Ils sont heureux. Ils ne demandent rien à personne. Qu'on
les laisse tranquille. Qu'on abroge les lois qui les oppriment,
et les enferment dans un ghetto culpabilisant. Ils ont le droit
de vivre.
Tout cela n'est pas pour parler de l'inceste. Je n'ai pas d'opinions
et personnellement je ne suis pas intéressé. Mais
je pense quand même que l'éducation sexuelle des enfants
devrait être faite par les parents, et non pas par la société.
Mais il y a encore tellement d'interdits à lever.
Vous me demandez alors, que vont devenir ces enfant sodomisés
(dans l'amour). Ceux de ces familles, ceux que j'ai connus, tous
les enfants qui ont eu des relations homosexuelles et pourquoi pas
aussi hétérosexuelles ?
Et s'ils ont des penchants homosexuels, que vont-il devenir ? Qui
va procréer, faire des enfants ?
Voilà la fameuse question, qui effraie certains parents,
les catholiques, et les responsables de la natalité. Ils
feraient mieux d'avoir peur de leur politique actuelle, basée
sur le couple exclusif pour la vie, dont les jeunes ne veulent plus
et sur la famille HLM, qui ne sont que des échecs.
Demain la suite.
L'affaire de mœurs de St Ouen
Jacques Dugué s'explique (II)
Les savants, disent, qu'un homme normal produit en moyenne dans
sa vie, 400 milliards de spermatozoïdes !
Pourquoi cette prolifération voulue par la nature ? Si ce
n'est bien sûr, pour assurer la reproduction, mais aussi pour
avoir des plaisirs, sous des formes aussi bien hétérosexuelles,
qu'homosexuelles.
Et bien, ces jeunes, ils feront comme nous. Ils se marieront, ou
vivront en couples libres et ils auront des enfants, et eux, au
moins, ils les aimeront. Et si leur femme a aussi des goûts
homosexuels et les pratique, à coup sûr, le couple
sera uni et heureux.
Les femmes sont autant homosexuelles que les hommes. Mais cela
est mieux admis. Pourquoi d'ailleurs ? Et l'égalité
des sexes ? Pour concrétiser ces exemples, je dirai, que
les garçons que j'ai connus jeunes, avec qui j'ai échangé
des relations sexuelles, sont actuellement fiancés, et certains
sont même mariés et ont des enfants, et ils sont heureux.
Même avec leurs penchants, ces couples ont des enfants. Et
en plus ces enfants sont aimés et heureux. Que demande de
plus la société ?
J'ai même revu certains de ces garçons. Notre amitié
réciproque, soudée à leur tendre jeunesse,
reste inébranlable. Elle n'est faite que de bons et délicieux
souvenirs. Elle est dans leur cœur et dans leur esprit, quelque
chose de grand et de beau. Quelque chose qu'ils sont heureux d'avoir
vécu et de se rappeler et si c'était à refaire,
tous referaient pareil.
Ces gens-là, ne se sentent coupables que par rapport aux
lois actuelles absurdes et non pas par rapport à ce qu'ils
sont et ce qu'ils font.
Car ils sont conscients, nous sommes tous conscients, que des rapports
sexuels et affectifs libres sont une source inestimable d'affranchissement
de plaisirs, d'épanouissement et d'amitié. Ils entrent
dans une compréhension plus vaste de l'amour.
Leur gentillesse, leur générosité, leur gaîté,
leur tolérance, leur pacifisme, leur antiracisme, leur respect
des règles et des libertés d'autrui, sont quelques
unes des qualités qui les différencient des «
autres » et à quoi on les reconnaît. Si ce ne
sont pas des qualités humaines remarquables, qu'est-ce que
c'est ?
Malheureusement, ce ne sont pas toujours les qualités que
l'on rencontre chez des couples hétérosexuels où
l'on rencontre plutôt égoïsme, jalousie, méchanceté,
discordes, infidélité, bêtise, hypocrisie, violence
et racisme, et souvent ces gens croient en Dieu !
Ce sont eux qui nous ont créé ces lois inhumaines
contre la liberté sexuelle (le gouvernement de Vichy, des
guerriers, des fascistes, des catholiques). Ces lois sont désormais
anachroniques et rétrogrades, parce qu'encore imprégnées
d'un passé religieux (qui n'est pas glorieux. Il n'y a qu'à
lire l'histoire, il n'y a que des erreurs) fait de tabous, d'interdits,
d'obscurantisme, qui depuis des temps, oppriment les individus et
les privent de joies et de plaisirs libérateurs.
Des lois qui peut-être rassurent certaines gens anxieuses,
mais oppriment beaucoup d'autres. Et c'est encore à vérifier,
car il semblerait bien qu'envers et contre les lois, qu'il n'y a
jamais tant eu de relations sexuelles enfants/adultes, que de notre
temps.
Une récente étude française a démontré
que un cas sur 100.000 rapports sexuels entre enfants et adultes,
était connu de la justice !
Avouez que je n'ai vraiment pas de chance. Que c'est une réelle
injustice et qu'en plus les peines énormes encourues sont
lourdes, vraiment démesurées pour des actes, qui ne
font que du bien aux intéressés et ne porte préjudice
à personne. Qu'on supprime ces lois inhumaines.
Qu'on laisse vivre l'amour.
Qu'on ne laisse subsister des lois, que pour les actes sexuels,
consommés avec violence, qui sont d'ailleurs, le plus souvent,
le fait d'actes commis par des hétérosexuels irrascibles,
sur des petites ou des jeunes filles.
Que les parents qui veulent protéger leurs enfants du sexe
(ils se leurrent, mais cela les regarde) prennent un peu leurs responsabilités
et informent et éduquent leur progéniture dans ce
sens. Que les lois ne soient pas leurs complices et les rendent
indifférents et irresponsables.
Qu'on arrête de persécuter ceux qui aiment les enfants,
même s'ils les aiment aussi avec leur corps. A force de toujours
les humilier, de les pousser dans leurs derniers retranchements,
de toujours les obliger à renoncer, on finit pas les enfermer
dans un ghetto sexuel, qu'ils ne veulent plus. Et pour les enfants
c'est pareil.
A force de les culpabiliser, à force de les traumatiser,
à force de les obliger à toujours choisir, ils choisiront
et ce ne sera peut-être pas toujours le bon choix.
Personnellement, je n'avais aucun intérêt à
ce qu'ils deviennent homosexuels ou hétérosexuels.
Si j'avais eu un souhait à faire, c'aurait été
qu'ils soient les deux, parce que cela me semble le plus correspondre
à la nature, parce que l'on est d'abord attiré par
un être qui plaît, et que l'on aime, avant d'être
attiré par un sexe.
Mais je n'avais pas à décider pour eux. Ils se personnaliseront
eux-mêmes. Ce que je désirais avant tout, c'est qu'ils
soient eux-mêmes, bien dans leur peau et heureux. C'était
aussi ma façon de les aimer.
Et si vous pensez que mon comportement les a influencés,
sachez qu'ils auront bien d'autres influences dans la vie, et que
c'est seulement avec cette somme d'influences, qu'ils se feront
homme et feront leurs propres choix. Les aimer, c'est au moins leur
laisser cette liberté. Moi, je les ai aimés, et c'est
pour cela que j'ai eu des relations sexuelles avec eux.
Ce n'était pas de l'homosexualité. Ce n'était
pas de l'hétérosexualité.
Tout cela, après tout, ce ne sont que des mots. Ce n'était
que de l'amour. L'amour d'un homme pour des jeunes.
Des femmes peuvent aussi bien aimer sexuellement des enfants. D'ailleurs,
cela existe et se fait, heureusement.
Mais pourquoi un homme n'aurait-il pas le droit d'aimer un enfant
si c'est aussi le désir et le bien de l'enfant. Quelle est
la loi naturelle qui l'interdit ?
L'enfant ira toujours vers celui qu'il aime! que ce soit un homme
ou une femme. Cela est une loi humaine naturelle, et ce ne sont
pas les lois d'hommes impossibles, qui changeront les choses.
L'enfant a besoin et aura toujours besoin de compréhension
et d'affection, et s'il le désire, la relation sexuelle,
est une partie de la concrétisation de cette affection, soudée
dans le plaisir et la complicité. Il ira toujours vers la
personne qui lui apporte cet épanouissement et cet affranchissement.
Les mentalités changent, mais pas les lois !
Ce n'est pas normal. Il faut cesser la répression sexuelle.
Il faut libérer les esprits. Les lois n'ont pas à
aller à contre sens.
Il faut le droit pour tous, aux plaisirs et à la différence.
Peut-être ne l'admettez-vous pas, peut-être n'en êtes-vous
pas conscient, je ne le sais pas. Mais je dois vous le dire, que
vous avez (enfin la Police et vous) détruit une belle et
forte amitié entre les garçons et moi. Quelque chose
qui était très important pour eux, et que rien ne
remplacera.
J'ai été meurtri par cette douloureuse affaire, mais
les jeunes, eux aussi l'ont été, croyez moi, et ce
n'est pas avoir voulu leur bien, que d'avoir agi ainsi.
Il y avait sûrement autre chose à faire. Il ne faut
pas juger sur les apparences et les photos. L'important c'est justement
ce qui ne se voit pas. C'est ce qui se ressent.
Ce n'est pas non plus par une étrange coïncidence si
dans les prisons, ce sont ceux qui sont incarcérés
pour avoir aimé des mineurs, qui se suicident le plus. Peut-être
voyez-vous les statistiques ?
Parce que vous ne pourrez jamais savoir combien cette séparation
avec des êtres que l'on aime de tout cœur est cruelle,
combien il est dur de se faire traiter de criminel, alors que l'on
sait combien les jeunes nous aime et combien on leur manque. Non,
c'est bien cette séparation qui est criminelle et les lois
qui sont injustes.
Je sais bien que sur cette terre, il y aura toujours, hélas,
une partie des hommes qui persécuteront et feront souffrir
l'autre partie silencieuse. Mais ce n'est pas une consolation.
Il faut changer la vie.
Jacques DUGUE