Zandvoort/Canada
Nicole Morin, une victime canadienne de Zandvoort âgée de 8 ans
Jacqueline
de Croÿ - Bruxelles 28 mars 2004
-updated
Le 30 juillet 1985, Nicole Morin avait huit ans et vivait à Etobicoke,
à l'est de Toronto (Ontario - Canada), au vingtième étage d'un immeuble
avec piscine. Il faisait très chaud. Elle quittait sa mère à 11
heures, en maillot de bain pour aller nager. Une de ses amies, qui
l'attendait à la porte de l'immeuble, mais elle n'arriva jamais.
Janette Morin, sa mère, crut que Nicole avait rencontré une autre
amie et qu’elle avait oublié. A l’époque, les gens ignoraient l’importance
d’agir très vite. Elle n'a téléphoné à la police qu'à 6 heures de
l'après-midi. Nicole Louise Morin n’a plus été revue en vie depuis
et son corps n’a jamais été retrouvé.
|
Nicole Louise Morin à
l'âge de 8 ans: Photo sur le site de la Gendarmerie Royale du
Canada |
|
Vieillissement informatique du
visage Nicole Louise Morin par la Gendarmerie
Royale du Canada |
Dix-neuf ans plus tard, en février 2004, Véronique Soumi, une collaboratrice
canadienne de la Fondation Princesses de Croÿ et Massimo Lancellotti
faisait des recherches sur Internet. "BuroZoeklicht",
une organisation hollandaise, publiait quelques les portraits d'enfants
du fichier du réseau pédocriminel Zandvoort. Elle recherchait si
l'un d'eux ressemblait à un des enfants disparus présentés dans
la base de données du le site de la Gendarmerie Royale Canadienne.
Elle trouva que Nicole ressemblait a l'une des victimes de Zandvoort,
elle transmettait les photos figurant sur chacun des sites. La Fondation
fit réaliser une analyse biométrique, qui compare les plus infimes
mesures entre les visages: des points qui ne varient ni avec l'âge,
le poids, où les opérations chirurgicales, telles que la distance
entre les pupilles, les narines ou la forme du muscle zygomatique.
L'identification est considérée incontestable à partir d'une différence
matricielle inférieure à 300.000 points corrélation. Cette analyse
a fait apparaître une différence matricielle de 285.429 points,
soit inférieure à 300.000. Nicole est donc incontestablement une
victime de Zandvoort, puisque sa photo est parvenue au fichier de
ce réseau pédocriminel basé en Hollande.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, cette découverte ne
prouve aucunement que Nicole a été exportée et prostituée en Hollande,
mais seulement qu'elle a été abusée par un pédocriminel, qui a pris
des photos de ces abus et les a vendu au réseau.
Les pédocriminels, pour la majorité, s'attaquent à des enfants
dans leur entourage.Il ne peut être exclu de considérer qu’un voisin
dans ce grand immeuble l'ait croisé dans l’ascenseur, qu’il l’ait
attiré chez lui. Il aurait alors eut sept heures pour en abuser,
l'assassiner et se débarrasser du corps.
Véronique Soumi a reconnu Nicole en même temps que Casey Bohun,
une autre enfant disparue de Delta, à 2.864 kilomètres de distance
(27 heures de route), quatre ans plus tard. Bien qu'il s'agisse
de deux petites filles canadiennes sur le fichier Zandvoort, rien,
à première vue, indique un lien entre les affaires. Mais rien n'exclut
que les pédocriminel canadiens aient eu des contactes via Internet.
Les deux identifications ont été transmises à la Gendarmerie Royale
du Canada, qui s'est vue stupéfaite d'avoir à multiplier les demandes
à la Belgique pour recevoir une copie du fichier Zandvoort. Mais
un an après cette identification, un article dans la presse canadienne
fait apparaître que les parents n'en auraient pas été avisés !