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Droit
Fondamental
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Le suicide de Marcel Vervloesem a commencé ce jeudi
Si mon dossier médical est inexistant, je n’ai pas besoin de médication, de prise de sang journalière ou de savoir que ma tension artérielle et mon taux de glycémie sont maintenus à un seuil mortel, a dit Marcel Vervloesem hier. Je suis un prisonnier modèle : je nettoie ma cellule, je mange, je vais à la promenade, sans enfreindre le moindre règlement. Il n'y a pas de raison de soigner des maladies mortelles que le ministère refuse de reconnaître.
De Clerck (Ministre de la Justice Démocrate Chrétien - CDN&V) peut à présent envoyer le Président de la Commission de l'Euthanasie pour juger de l'opportunité d'une pilule pour provoquer une attaque cardiaque mortelle. Je devrais "travailler sur moi-même" pour obtenir mes droits de prisonniers. C'est fait. Je suis en pleine santé. Je ne prend plus de médicament. Ils devront renvoyer l'ambulance prévue de m'emmener à l'hôpital demain pour les électrochocs cardiaques. Le jeu est fini.
Marcel Vervloesem expose depuis 21 ans, la corruption qui couvre l'exploitation sexuelle d'enfant en Europe. Il est incarcéré depuis neuf mois, accusé de crimes que le corps médical le reconnaît avoir été physiquement incapable de commettre. Il attendait que la Cour Européenne des Droits de l'Homme le libère, mais il se trouve dans l'impossibilité de survivre le temps nécessaire. Les médecins de justice ont opéré une multitude d'expériences sur lui, par exemple en le privant de tout médicament durant six jours, alors que la Commission de l’Euthanasie avait prévu qu'il ne pouvait pas survivre à plus de dix jours sans ses médications, tout en mangeant normalement.
Prenez bien soin de ma fille, nous a demandé Marcel Vervloesem. Ils l'accusent déjà de ne pas m'aimer et de ne pas me soutenir. Elle n'arrête pas de pleurer. La prochaine étape est de la blâmer de ma mort, alors que je meure parce que la vérité judiciaire a décidé que j'ai la santé pour survivre à la prison. Jusqu'à présent, le ministère n'a autorisé mon hospitalisation que quand j'étais en train de mourir. C'était prévu pour demain, mais comptez 14 jours, on ne sait jamais. Préparez-vous à ce qu'ils alourdissent mon épreuve en interdisant nos contacts. Si je ne vous téléphone pas, vous saurez ce qui ce passe.
Le Werkgroep Morkhoven se prépare à demander au Ministre de la Justice, de répondre d'incitation au suicide d'un de ses membres fondateurs et de non-assistance à personne en danger. Nous ne comptons pas sur la justice belge, précise Jan Boeykens, Président de l'ONG, mais sur la justice européenne. Ca prendra donc dix ans.
Quand la Belgique se réveillera sur la mort de l'homme qui a exposé l’industrialisation européenne des photos de crimes sur des enfants, peut-être ouvrira-t-elle les yeux sur les zones de non droit des soins de santé des prisonniers, sur la cruauté envers leur famille et sur les organismes internationeaux supposées garantir l'application du droit fondamental ?