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Droit Fondamental

Respect à Marcel Vervloesem, du président de son ONGDernière lettre de Marcel Vervloesem avant de tomber dans le coma

Ridiculisé par la presse, traité de quasi illettré, condamné sur base du rapport d'un médecin qui réduit son quotient intellectuel à 82%, emprisonné pour des crimes que la médecine le reconnaît physiquement incapable de faire et attribué un régime de terroriste, il avait écris de sa cellule d'isolation de Bruges, à Giovanni Ristuccia et Giorgio Gagliardi le 7 octobre 2008.

Excusez mon petit français. J’ai reçu votre lettre du 25 septembre à Bruges. Merci beaucoup. Pour la question de vous placer sur la liste des visites, je le fais aussi vite que possible. Ca dépend de la direction, qui doit accepter la visite. Espérons que ce le sera.

Ca m’a fait du bien de constater qu’en dehors des frontières, on pense à cette affaire et on réagit. Ce qui ce passe dans mon pays et comment pareille chose est possible, comme vous l’écrivez et le faite connaître avec votre association, c'est un vrai scandale, une atteinte au droit fondamental, à la liberté individuelle et aux droits de l’homme.

Je pense et maintiens l’idée que malgré les circonstances pénibles de prisonnier, cela reste pour moi un honneur et une obligation de continuer à lutter pour les milliers de petites victimes qui figurent sur les cédéroms de l’affaire Zandvoort. C’est mon obligation en tant qu’activiste, de lutter pour ces valeurs et les soutenir. Au moins pour parler au nom des milliers d’enfants, dont les voix ne sont jamais entendues.

J’ai toujours su le long des années durant lesquelles j’ai lutté, que traduire l’appel à l’aide de ces milliers d’enfants n’est pas sans danger dans mon pays. Mais comme activistes, nous devons continuer à travailler, et si nécessaire, mettre de côté nos propres intérêts, notre liberté et notre bonheur. Si nous ne faisions pas cela et nous nous abandonnions à la répression et la pression de la justice belge telle que dans cette affaire, nous serions complice dans ce qui est considéré comme des crimes contre l’humanité. Notre destin est fait d'une grande douleur. Les nombreuses victimes, qui ne sont pas entendues et pas défendues, ont besoin de notre complète énergie et volonté.

Les autorités judiciaires belges sont un exemple d’irresponsabilité et d’atteinte aux valeurs humaines. Qu’elles soient réduite à poursuivre des hommes comme nous sur base de dossiers incorrects, via les retards et des sophistications, démontre leur réelle faiblesse. Je suis et reste convaincu qu’à un moment donné, un sentiment de scandale renaîtra au sujet de cette affaire. Car une tricherie d’une telle importance ne pourra pas rester inaperçue et sous silence. Cela apparaît déjà maintenant avec les nombreuses réactions internationales et le fait qu’après 11 ans, ils n’ont pas encore réussi à étouffer cette affaire. Au contraire l’attention devient plus grande, et avec raison.

Nous ne pouvons pas accepter le chantage de la justice belge. Nous devons renforcer nos points de vues, même sous un statut de prisonnier. De quoi aurait l’air ce monde si tous les scandales de cette importance avaient été mis dans le pot des sourds ; en tuant toutes les personnes donnent leurs points de vue et se portent parole pour les milliers de victimes ; en les emprisonnant par le biais de la loi, pour leur imposer le silence ?

Il y a deux lois, selon moi : la loi de la justice et la loi du cœur. Je n’ai jamais regretté toutes les années passées à lutter, même si la lutte a parfois été très lourde ; même si cela m’a coûté ma santé et ma liberté. Je l’ai fait par conscience, conviction, sentiment et cœur. Cette lutte est trop importante et le but est trop sacré pour la laisser tomber. C’est pour cela que je le fais, même quand ça me semble lourd. Les conséquences sont pénibles. La vie de la prison est triste. Mais les milliers de victimes valent beaucoup plus que ça. Je ne suis qu’un moyen de les aider.

Pour le moment, je suis depuis près de 5 semaines dans une cellule d’isolation, sans quasi de contact humain. La porte ouvre trois fois pas jour, pour 2-3 minutes, pour prendre mon sang et déposer les médicaments et la nourriture. Durant ces 5 semaines je n’ai pu sortir de la cellule d’isolation que 3 fois par semaine une heure, pour voir ma famille et mes amis. Pour le reste de ce temps, je suis le plus isolé des prisonniers de mon pays. Je ne peux pas ouvrir la fenêtre de la cellule, parce qu’il n’y a pas de fenêtre qui s’ouvre. L’air que je respire jour et nuit vient de deux tuyaux dans la cellule, l’un qui souffle l’air, l’autre qui l’aspire. Les deux ventilateurs font du bruit jour et nuit, qui m’empêche de dormir, plus qu’ils ne m’en donnent la possibilité de me reposer.

Je vis et travaille momentanément dans ces circonstances, en tant que prisonnier. Personne ne peut avoir conscience ce qu’est une isolation, et une coupure totale de contacte humain peut avoir comme effet sur moi. La mère justice ne s’intéresse absolument pas à cela. Mais je survis, car je sais que beaucoup de gens travaillent autour de mon destin.

De la fenêtre, je vois les mouettes qui sont libres. Le mot liberté n’a pas d’oreille dans cet environnement, mais au plus profond de mon cœur, je me sens libre et j’accepte mon destin. Si ce n’est pas si confortable dans ces circonstances et cela ne donne pas beaucoup d’espoir, c’est aussi un mode de vie, mais dans une autre forme et une autre qualité. L’action de la grève de la faim et de la soif, ainsi que la route de douleur qui a suivi les 11 ans de lutte pour exposer les cédéroms m’ont beaucoup fragilisé. Je me sens affaibli dans cette cellule d'isolation, mais j'y recherche un panorama, pour voir ce que je peux encore faire pour cette affaire. Je regarde l’ennemi droit dans les yeux et je m’en sens contant.

Je n’ai pas conscience d’avoir à me reprocher quoique ce soit. J’ai, en tant qu’homme, fait ce qui m’a semblé correct. J’ai pris la route qui devait être suivie ; la voie qui était nécessaire, celle de représenter une "Cour d’Appel" pour des milliers de victimes. Que peut-on faire de plus que ça, en tant qu’homme ?

Maintenant, j’attends ce que les jours suivants vont apporter. Il est possible que je ne sois pas entendu et emmené dans une autre prison et que les contactes soient encore rendus plus compliqué. Je l’ignore. Mais une chose est certaine : ma voix est entendue et aussi long que ce peux, son écho retentira.

De tout mon cœur et avec mes meilleurs salutations,

Marcel Vervloesem

 

A SUIVRE: première lettre de Marcel Vervloesem après qu'il soit sorti du coma... de la cellule d'isolation 92 de la prison de Turnhout !

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