Pasteur Joseph Doucé

Jacqueline de Croÿ - updated 21 mars 2010

Joseph Doucé est né le 13 avril 1945 à Saint-Trond dans les Flandres belges dans une famille de paysans catholiques. Il fait son service militaire dans un régiment francophone afin d'apprendre le français, puis apprend l'allemand, l'anglais et l'italien.
Il quitte l'Eglise catholique à 22 ans. En 1970, il devient pasteur baptiste et officie dans les paroisses de Lens et de Béthune, qu'il quitte à l'âge de 29 ans. Il étudie les problèmes pastoraux et psychologiques des minorités sexuelles à l'Université Libre d'Amsterdam, dont il serait sorti avec un diplôme de "formation pastorale des cliniques de Hollande".

Le 10 octobre 1976 à Paris, le Roi du Porno lui permet d'inaugurer le "Centre du Christ Libérateur" dans son théâtre pornographique. Il y célèbre des offices religieux à l'attention des minorités sexuelle, conformément aux concepts des baptistes les plus radicaux, qui estimeraient que l'évangile peut être annoncé partout, aussi bien dans un temple religieux que dans un centre commercial du sexe. Deux ans plus tard, il installe son "pastorat en faveur des minorités discriminées" au 3 bis rue Claireau dans le 17ème arrondissement de Paris et créé le bulletin Ilia (Il libère, Il aime).

Son centre est ouvert aux homosexuels, transsexuels, travestis, sadomasochistes et pédophiles. Joseph Doucé reçoit très rapidement le soutien d'avocats,de médecins, de psychologues, de pasteurs, de prêtres. Son carnet d'adresse comporte également Danièle Mitterand, la femme du président français, et son Mouvement "France-Libertés". Les membres de son conseil d'administration résidant en Hollande, Allemagne, Israël, Espagne et France. Il est membre fondateur de l'International Gay Association qui regroupe une centaine d'associations dans le monde, de l'International Lesbian Information Service et du Forum des Groupes Chrétiens Gais d'Europe et de la Harry Benjamin International Gender Dysphoria Association. Il fait des “bénédictions d'amour et d'amitié” des couples; crée une maison d'édition "Lumière et Justice" et publie "La question transsexuelle", "Couples homosexuels et lesbiens: juridique et quotidien", "La pédophilie en question" et "Le sadomasochisme en question" et ouvre la librairie "Autres Cultures" et obtient sa naturalisation française en 1982.

Le Pasteur Doucé est exposé dans de multiples branches du réseau pédocriminel Zandvoort. Il avait été l'amant de Philippe Carpentier, président du réseau C.R.I.E.S (1982-1986) et de Michel Caignet, un militant néo-nazi au visage vitriolé et éditeur de "Gaie France Magazine", vendu à 15.000 exemplaires. Joseph Doucé reprit la gérance des abonnements, donc la distribution, quand la communauté homosexuelle voulut exclure Caignet de leur revue, en raison de sa propension pédo-nazi. Le pasteur s'approvisionnait notamment chez un de ses confrères catholiques, le Père Glencross, qui cachait le plus grande collection de pédopornographie saisie France, avec 25.000 photos. Ils furent à la base du réseau TORO BRAVO, qui éclaboussa Hubert Vedrine, le ministre des affaires étrangères de François Mitterrand, domicilié chez le curé. Vedrine était le deuxième ministre après Jack Lang, qui fut exposé dans une affaire de pédopornographie.

Le Pasteur Doucé disparaît le 19 juillet 1990 vers 20h30, après que deux policiers soient venu le chercher. Son corps nu, en décomposition avancée, sera retrouvé dans la forêt de Fontainebleau le 24 octobre 1990. La police est accusée d’être compromise dans le meurtre de ce pasteur, alors que ce dernier côtoie la criminalité organisée lourde, plus habituée à ces pratiques. La traditionnelle cabale exposa Jean-Marc Dufourg, l'inspecteur des Renseignements Généraux (Service dépendant du ministère de l'intérieur français) qui était chargé de l'enquête TORO BRAVO. Ironiquement, le policier pris Jacques Verges pour avocat. Le meurtre du pasteur est réapparu dans les médias en 1995, dans le cadre de l'enquête sur les écoutes téléphoniques de l'Élysée.