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Communiqué de presse
Jo Vandeurzen

UN DÉTENU MEURT PAR SEMAINE DANS LES PRISONS BELGES

Novembre 2008

On constate un suicide tous les 15 jours en 1997, chiffre qui augment à un suicide tous les 13 jours en 1998. Dés à partir de la question parlementaire de Madame Mayence du 11 mars 1999, le nombre de suicides baisse à un tous les 21 jours. Les 14 suicides des 10 premier mois 2008 porte également la moyenne à un suicide tous les 21 jours. Les 39 morts durant cette même période porte le nombre de morts à un tous les 7 jours. Ces chiffres proviennent du ministère de la justice, selon la presse.

 
Suicides

Morts Naturelles

Total
1995
13
   
1996
18
   
1997
24
   
1998
28
   
1999
* 17
   
2000
16
   
2001
21
   
2002
19
   
2003
10
   
2004
8
   
2005
11
   
2006
11
28
39
2007
13
34
48
98/07
154
   
       
2008 oct.
14
25
39
* Le chiffre de 1999 étant manquant, il a été calculé sur base des 154 suicides repris le STANDARD, déduit des 137 suicides repris dans les données des autres journaux, avec les 28 suicides de 1998, repris dans la question parlementaire.

QUESTION ORALE DE MME MAYENCE-GOOSSENS AU MINISTRE DE LA JUSTICE SUR « LES MESURES PRÉVENTIVES DU SUICIDE DANS LES PRISONS » 11 mars 1999

M. le président. ­ L'ordre du jour appelle la question orale de Mme Mayence.

La parole est à Mme Mayence.

Mme Mayence-Goossens (PRL-FDF). ­ Monsieur le président, de tragiques événements viennent de se produire à la prison de Mons. Ils ont entraîné le décès d'une jeune détenue.

Semblable situation n'est pas un cas nouveau ou isolé. D'autres décès, survenus dans des conditions semblables, se sont produits dans d'autres prisons. Même isolé, le suicide d'un détenu est difficilement acceptable; il l'est encore moins si le phénomène tend à se multiplier.

Je souhaiterais dès lors savoir quelle est la situation dans nos prisons au cours des cinq dernières années. Quels ont été les nombres des suicides ou tentatives de suicides, tant chez les détenus hommes que femmes, tant chez les détenus en préventive que chez les condamnés ? Quelle proportion cela représente-t-il par rapport à l'ensemble de la population carcérale ?

Tous les détenus ne sont évidemment pas des criminels endurcis. Certains peuvent dès lors être davantage fragilisés psychologiquement par leur séjour en prison. Je souhaiterais que le ministre me précise les types de soutiens psychologiques qui peuvent être apportés à ces détenus particulièrement fragilisés et plus exposés aux tentatives de suicides, et je ne pense pas ici à certains médicaments, voire drogues, souvent administrées avec beaucoup de facilité. Compte tenu de l'éventuelle augmentation de ces suicides, le ministre envisage-t-il de prendre des mesures complémentaires pour lutter contre ce phénomène et, dans l'affirmative, lesquelles ?

M. le président. ­ La parole est à M. Van Parys, ministre.

M. Van Parys, ministre de la Justice. ­ Monsieur le président, en réponse à la question de Mme Mayence, je voudrais fournir quelques données chiffrées.

En 1994, on a relevé treize suicides en prison. Il s'agissait de deux internés, de deux prévenus et de neuf condamnés.

En 1995, on a dénombré quinze suicides : deux internés, cinq prévenus et huit condamnés.

En 1996, dix-huit suicides : sept prévenus et onze condamnés.

En 1997, vingt-quatre suicides : deux internés, huit prévenus et quatorze condamnés.

Enfin, en 1998, vingt-huit suicides : sept internés, sept prévenus et quatorze condamnés.

L'encadrement psychosocial a été considérablement renforcé au cours des dernières années et le sera plus particulièrement en 1999, où le service se verra octroyer 71 personnes supplémentaires, dont 56 psychologues et 15 assistants sociaux, ce qui porte en définitive l'effectif à 126 psychologues et 117 assistants sociaux. Un effort considérable a donc été fait en matière d'encadrement.

Chacun des établissements est désormais doté d'une équipe psychosociale pluridisciplinaire comptant un directeur, un psychiatre et, en fonction de la taille de l'établissement, un ou plusieurs psychologues et un ou plusieurs assistants sociaux.

Chaque nouveau détenu, venant de l'état de liberté, est systématiquement vu par le médecin généraliste attaché à l'établissement. Il est également reçu par le service social. En outre, le psychiatre ou le psychologue peut également intervenir en cas de nécessité. La prise en charge des personnes fragilisées par la détention est un des volets de l'activité spécifique de ces équipes psychosociales.

Des mesures concrètes sont également prises sur le terrain afin de rompre l'isolement que pourraient connaître ces détenus fragilisés. Il s'agit, par exemple, du placement en observation à l'annexe psychiatrique pour les cas les plus préoccupants. Dans d'autres situations, on recourt également au placement en duo ou en trio. Dans chaque cas, une surveillance spéciale est ordonnée.

En dépit des moyens mis en place, force est de constater que dans la plupart des cas, le suicide est totalement imprévisible et donc imparable.

Enfin, et je crois que c'est un élément important, je tiens à vous signaler que si le nombre de suicides par année augmente en effet légèrement, il faut tenir compte qu'au cours de la même période, la population globale incarcérée a également augmenté : en 1995 : 7 376 détenus, en 1996 : 7 431 détenus, en 1997 : 8 297 détenus et en 1998 : 8 137 détenus.

En terme de proportion, la Belgique compte 19,6 suicides pour 100 000 détenus (1995). Je vous ferai parvenir les chiffres.

M. le président. ­ La parole est à Mme Mayence pour une réplique.

Mme Mayence-Goossens (PRL-FDF). ­ Monsieur le président, je remercie le ministre pour sa réponse et j'aimerais qu'il me communique le texte de celle-ci.

M. le président. ­ L'incident est clos.

Het incident is gesloten.

Suicides en hausse dans les prisons belges - 02.11.08

Selon les statistiques du Ministère de la Justice, le nombre de suicides dans nos prisons continue à augmenter par rapport aux années précédentes : 14 détenus se sont suicidés dans les prisons belges depuis le début de l'année.

Quatorze détenus se sont donnés la mort en prison depuis le début de l'année 2008, soit déjà un suicide de plus que durant toute l'année 2007, selon les chiffres du SPF Justice. Cela représente une légère hausse par rapport aux années précédentes. En 2003 on dénombrait dix suicides dans les prisons belges, contre huit en 2004 et onze en 2005 et 2006.

Les chiffres actuels sont toutefois toujours inférieurs à ceux enregistrés au début du millénaire. En 2000, seize détenus s'étaient donnés la mort, 21 en 2001 et 19 en 2002.

Les chiffres du SPF Justice indiquent par ailleurs que cette année, vingt-cinq détenus sont déjà décédés de mort naturelle dans un établissement pénitentiaire . L'an dernier on en dénombrait 34, contre 28 en 2006.

 

Déjà 14 suicides en prison cette année 03/11

L’émission 'Fait divers' reviendra, entre 12h30 et 13h sur Bel RTL, sur les chiffres des suicides en prison. Depuis le début de cette année, quatorze détenus ont mis fin à leurs jours dans leur cellule selon les statistiques officielles. C'est déjà plus que pour l'ensemble de l'année dernière.

Comment les prisonniers parviennent-ils à se suicider? Comment sont-ils surveillés? Comment sont-ils suivis d'un point de vue psychologique? George Huercano attend vos réactions et vos témoignages. Pour le contacter, un numéro de téléphone, le 070/344.050. 'Faits divers' avec Georges Huercano, c’est entre 12H30 et 13H, sur Bel RTL.

Les chiffres de 2008 sont en légère hausse par rapport aux années précédentes.

En 2003 on dénombrait dix suicides dans les prisons belges, contre huit en 2004 et onze en 2005 et 2006.

Les chiffres actuels sont toutefois toujours inférieurs, selon De Zondag, à ceux enregistrés au début du millénaire. En 2000, seize détenus s'étaient donnés la mort, 21 en 2001 et 19 en 2002.

Les chiffres du SPF Justice indiquent par ailleurs que cette année, vingt-cinq détenus sont déjà décédés de mort naturelle dans un établissement pénitentiaire. L'an dernier on en dénombrait 34, contre 28 en 2006.

 

PRISONS-BELGIQUE:

Razvan AfrasineiUn Roumain torturé dans une prison flamande ?

Mehmet Koksal - mercredi 19 novembre 2008 15:17 GMT

BRUXELLES, 03 novembre (IPS) - Un détenu roumain aurait été torturé dans la prison de Wortel en Flandre dans la nuit du 26 au 27 octobre 2008 et abandonné ensuite nu pendant deux jours dans une cellule d’isolement et sans soin médical avant d’être finalement transféré vers la prison de Bruges. Ces accusations, totalement démenties par les autorités belges, émanent de l’épouse du détenu roumain et ont été médiatisées par la télévision publique roumaine TVR qui craint que l’inertie des autorités diplomatiques roumaines ne débouche sur un nouveau scandale politique.

Razvan Afrasinei n’est pas vraiment un enfant de cœur. Né le 21 avril 1976 dans la ville roumaine de Iasi, l’individu est une figure importante du « clan des Belges », une organisation criminelle dont l’objet principal semble être l’organisation de vols, de vols à main armée, de recel et de blanchiment d’argent. Arrêté en Roumanie en vertu d’un mandat d’arrêt européen, la justice belge reproche à Razvan Afrasinei pas moins de 24 délits commis sur le territoire belge pendant la période d’octobre 2000 à janvier 2001. Le montant total des dommages causés aux victimes belges dépasserait les 350.000 euros.

Faisant suite à une vaste opération judiciaire belgo-roumaine aboutissant à son arrestation, Razvan Afrasinei a été transféré de Roumanie vers la prison de Wortel (province d’Anvers) où il occupait la cellule 215 en compagnie de trois autres détenus jusqu’à la nuit du 26 au 27 octobre 2008. D’après l’épouse d’Afrasinei interrogée par la télévision publique roumaine TVR, le détenu aurait été sauvagement maltraité par les policiers belges, il aurait été abandonné nu pendant deux jours dans une cellule d’isolement et sans soin médical malgré des fractures au bras et des blessures sur tout le corps. Sur requête de l’épouse du détenu, « les autorités diplomatiques ont envoyé une note verbale au ministère belge des Affaires étrangères pour demander des informations et faire part des préoccupations des autorités roumaines sur ce cas mais nous n’avons à ce jour reçu aucune réponse », explique Nicole Mot, porte-parole de l’ambassade de Roumaine à Bruxelles.

« Monsieur le Consul de Roumanie s’est immédiatement rendu à la prison pour recueillir des informations du directeur de la prison de Wortel et il a demandé une assistance médicale pour le détenu roumain qui a finalement subi une opération du bras gauche à l’hôpital de Turnhout », ajoute la porte-parole.

La presse roumaine craint que l’inertie des autorités diplomatiques roumaines ne débouche sur un nouveau scandale politique comme ce fut le cas pour Claudiu Crulic, 33 ans, détenu roumain mort de faim oublié dans une prison polonaise.

Pas de mauvais traitement... seulement un bras cassé

Interpellé sur le sujet, Léo De Bock, porte-parole du ministre belge de la Justice Jo Vandeurzen, dément un quelconque mauvais comportement des autorités belges en la matière. Il en veut pour preuve le rapport établi à propos des incidents du 26-27 octobre par l’attaché du directeur de la prison de Wortel.

Dans ce rapport, ce dernier écrit que "vers 13h50, pendant ma permanence, j'ai été appelé suite aux sérieux problèmes qui avaient lieu dans la cellule 215 peuplée de 4 personnes. Le détenu Razvan Afrasinei, né à Iasi en Roumanie le 21 avril 1976 et étant seulement en détention de son passeport roumain, se comportait comme un fou, un enragé. Il était en train de crier, de faire du tapage un peu comme les enfants bruyants. Il était sur le point de détruire sa cellule et à un moment, il a réussi à casser la conduite d'eau. L'eau coulait dans tout le couloir de la section. Après quelques minutes, on a réussi à couper l'arrivée de l'eau mais la communication avec Monsieur Afrasinei était toujours impossible. Les autres détenus étaient très angoissés de la situation, ils se tenaient à l'écart de manière très silencieuse et sans bouger pour éviter le pire."

"On a rapidement demandé l'assistance de la police et du médecin de garde, poursuit le rédacteur du rapport. La première intervention policière n'a rien donné car le détenu était fort comme un ours. Deux policiers ont été blessés, l'un a reçu un coup de poing sur le visage et l'autre a été mordu par erreur par le chien pendant l'intervention. On a réussi à évacuer les trois autres détenus qui étaient mouillés à cause de la fuite d'eau. Vu la situation, les policiers se sont retirés et l'officier a fait appel à un escadron spécial d'intervention qui est arrivé sur place avant 6h00. Entre-temps, le détenu avait barricadé sa cellule et il continuait sa frénésie, sa colère en roumain. Après un bref briefing du chef de l'équipe, une action a été menée pour mettre fin à la situation et on a réussi à lui mettre les menottes. Le détenu a ensuite été transféré vers une cellule d'isolement sous la contrainte. On lui fait une injection pour le calmer, c'est à ce moment-là qu'on a constaté des blessures sur Monsieur Afrasinei. On l'a bien soigné."

Des faits contestés par la partie adverse. « Mon mari a été battu de manière sanglante à l’aide d’un bâton de 38 centimètres », réplique madame Afrasinei interrogée par la télévision roumaine.

A la prison de Wortel, certaines sources rappellent que l'épouse de Razvan Afrasinei avait, un jour avant les faits, annoncé sa rupture avec le détenu en lui expliquant qu'il ne pouvait désormais plus revoir ses enfants. Déprimé par cette rupture, le détenu Afrasinei se serait alors procuré de la drogue en prison, des substances qui l'auraient mis dans cet état irrationnel. Les mêmes sources démentent un quelconque mauvais traitement des Belges à l'égard du citoyen roumain apparemment sous l’effet de substances illicites. « Il est très facile de se procurer de la drogue dans toutes les prisons de Belgique », explique un responsable pénitencier sous couvert d’anonymat.

(FIN/IPS/2008)

 

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