Accueil - Home  
Organe de presse  
         
 
IndexNews
 
    HOME
Change language
Français Neederland
 
Droit Fondamental
... partners, photos, videos FR - EN - NE - IT
Dossiers - Cartelle
Qui sommes ?
Communiqué de presse

LibérationUne femme banalise les viols d'enfants au Coral pour le journal "Libération", ce qui s'avère dans le cadre du réseau de production de pédopornographie Zandvoort pour illustrer des magazines pédopornographique.

Trois nouvelles inculpations dans l'affaire du "lieu de vie" Coral.

Béatrice Vallaeys - 20 octobre 1982

Six jours après l'interpellation des trois dirigeants du centre, le juge Salzmann a prononcer hier, trois nouvelles inculpations.

Vous comprenez, nous sommes dans un domaine extrêmement difficile. On accuse des gens de faits que l'on qualifie d'attentats à la pudeur et que les intéressés revendiquent comme des actes de tendresse. Me Jean-Jacques de Félice, un avocat désigné dans l'affaire du Coral, ne trouvait pas d'autres mots pour commenter le dossier d'interrogatoires sur lequel s'est fondé le juge Salzmann pour faire écrouer lundi soir le directeur du "lieu de vie", Claude Sigala et deux de ses collaborateurs, Alain Chiapello et Jean-Noël Bardi. "Mes clients protestent avec vigueur leur innocence et se disent victimes d'une campagne de presse, a ajouté Me de Félice, pour qui cette affaire relève presque "du débat philosophique".

Six jours après l'interpellation des trois dirigeants du Coral, il est toujours impossible de savoir les faits qui ont conduit à leur inculpation pour "attentats à la pudeur sans violence sur mineur de moins de 15 ans et excitation à la débauche". Certes, on évoque les auditions des trois enfants, anciens pensionnaires du Coral qui auraient déclarés aux enquêteurs avoir été l'objet d'attouchements et de sodomisations dans ce "lieux de vie". Mais pour Me de Félice, ces témoignages doivent être pris avec la même prudence et ce, même si l'un des trois inculpés, Jean-Noël Bardy, a reconnu devant les enquêteurs avoir participé a des "activités sexuelles" en précisant que "cette liberté sexuelle faisait partie d'une thérapeutique nouvelle".

Enfin, on parle d'un dernier élément retenu contre Sigala: on l'accuse d'avoir accepter le retour au Coral d'un ancien stagiaire, auteur en 1977 d'un meurtre précédé d'un viol sur un enfant de 11 ans. Jugé à l'époque "irresponsable" par les psychiatres, le jeune homme mineur au moment des faits, avait été interné en psychiatrie. Récemment, il serait revenu au Coral ou des mineurs se sont plaints de son comportement. Disparu depuis quelques semaines, il fait aujourd'hui l'objet d'un avis de recherche à la demande du juge d'instruction.

LE MYTHOMANE, LE JOURNALISTE ET LE JUGE

Jamais le vocabulaire du théâtre à l'intrique n'a été plus adapté à l'affaire Coral, en particulier à son dernier rebondissement: l'arrestation pendant 24 heures de René Schérer, professeur, écrivain, connu en particulier pour ses prises de position en faveur de l'abaissement de l'âge du consentement sexuel des jeunes. Une arrestation bien inutile, puisque René Schérer se serait rendu sans problème à une convocation chez le juge d'instruction, mais une arrestation destinée à toute hasard à discréditer le philosophe et en dépit d'une perquisition minutieuse , que le délit d'opinion à travers l'étude de ses manuscrits. Lesquels manuscrits lui ont valu la qualification "d'incitation de mineurs à la débauche" et ses lettres personnelles d'"attentat à la pudeur avec mineur de même sexe".

Sur la foi d'une commission rogatoire digne de la loi des suspects, anonyme et générale, René Schérer a été emmené comme témoin forcé, et détenu après une perquisition de cinq heures. Pour que l'arbitraire se déclenche, il a suffit que se présente la combinaison suivante: un mythomane connu comme tel, accueilli à plusieurs reprises par l'équipe de Sigala, laquelle équipe était pour le dialogue systématique, abuse de la confiance des gens du Coral, les escroque et monte de toute pièce une dénonciation délirante qu'il va proposer sur le marcher de la presse. Voilà le mythomane.
Ce mythomane a deux "parrains", sans lesquels son coup n'aurait jamais pu réussir: Un journaliste policier, nommé Jacques Tillier et un juge d'instruction nommé Michel Salzmann. Chacun d'entre eux, le mythomane, le journaliste à scandale et le juge d'instruction puritain habitué à "foncer" dans les affaires de pédophilie. Est-ce avant ou après avoir rencontré Tillier, journaliste du journal Dimanche, comme il l'a été à Minute, que Krief monte le coup du faux procès-verbal qui traîne dans les rédaction? Peu importe. Tous les journalistes refusent un texte si évidemment calomniateur. Mais le texte est encore assez bon pour le juge Salzmann.

Pour monter à fond le "scandale", il faut un juge shérif Salzmann, connu par ailleurs pour ses méthodes expéditives et véritablement "obsédé" des affaires de pédophilie. Grand inquisiteur d'une "pédophilie" qui n'a jamais été en tant que telle un délit dans le code pénal, le juge Salzmann suit sa propre logique paranoïaque: René Schérer avait témoigné dans plusieurs procès pour défendre des adultes coupables de relations amoureuses consentantes avec des mineurs. Notamment, il avait défendu Jacques Dugué, affaire qu'instruisait le juge Salzmann. Le juge Salzmann hait les signataires de manifestes, ceux qui ont écrit pour la liberté sexuelle des mineurs: des noms circulent venant de son cabinet Gabriel Matzneff et Michel Foucault: et c'est René Schérer qui doit prouver son innocence contre le témoignage confus et contradictoire d'un mythomane: l'épluchage de son oeuvre, de sa vie est autorisé, brutalement pratiquée, parce qu'il a signé auprès de ces autres intellectuels des pétions et manifestes. Les manuscrits de plusieurs de ses livres ont été saisis. C'est bien le procès d'ensemble d'une opinion "libérale" en matière de mineurs que le juge Salzmann a décidé d'entreprendre, en inculpant symboliquement René Schérer, avec un dossier vide.

Bref, toutes choses estimées suffisamment graves par le juge Salzmann pour justifier la détention des trois intéressés. Détention que le parquet avait également souhaité pour Claude Sigala et Jean-Noël Bardy, mais avait exclu Alain Chiapello. Pour ce dernier, le parquet avait estimé suffisant une inculpation avec mise sous contrôle judiciaire. Il n'a pas été suivi par le juge Salzmann, lequel n'est, semble-t-il, pas prêt à s'en tenir là.

Lundi 18 octobre, il ordonnait notamment aux policier de la BSP, une perquisition chez René Scherrer, professeur de philosophie à l'université de Paris XIII, perquisition suivie d'un très long interrogatoire et d'une garde à vue qui s'est achevé mardi après-midi par l'inculpation de René Schérer pour excitation de mineur à la débauche. Accusé par l'unique dénonciateur de l'affaire, Jean-Claude Krief, d'avoir commis des "actes contre-nature" en sa présence, René Schérer a été innocenté lors d'une confrontation qui a eut lieu lors des interrogatoires. S'il est néanmoins inculpé, c'est comme lui a expliqué le juge Salzmann, "pour rester à la disposition de la justice".

Dans le cadre de cette même mission rogatoire, le juge Salzmann avait déjà la semaine dernière, fait effectuer une perquisition au siège de la revue des lieux de vie "Possible". Placé lui aussi en garde à vue, le directeur de la revue Roger Aufman fut longuement interrogé sur le fonctionnement du Coral où il s'était rendu en février dernier à l'occasion des "états généraux sur les lieux de vie." Après plus de 48 heures, Roger Aufman fut libéré sans inculpation. Hier, il a déposé une plainte auprès du doyen des juges de Paris pour "vol de fichiers". Au cour de la perquisition dans les locaux de sa revue, les policiers ont en effet saisit la totalité du fichier des abonnés. Certains on d'ailleurs à leur tour porté plainte pour "attentat à la liberté individuelle". Leur avocat a également alerté la commission nationale informatique et liberté, chargée de la protection des fichiers.

Les dénonciations de Jean-Claude Krief continuent à inspirer le juge Salzmann a en effet inculpé Willy Marceau, 21 ans, sans profession et Gérard Durant, 37 ans, professeur de flûte à bec. Le motif de l'inculpation est toujours le même: "attentats à la pudeur sans violence sur mineur de moins de 15 ans et excitation à la débauche". Willy Marceau a été laissé en liberté sous contrôle judiciaire et Gérard Durant a été placé sous mandat de dépôt à la prison de la santé. On ne savait pas plus hier sur les raisons de leur inculpation ni sur les liens qu'ils ont pu avoir avec l'équipe du Coral.

Le directeur de la DDASS défend les lieux de vie.

Apprenant l'inculpation des trois responsables du Coral, le directeur de la DDASS du Gard, Bernard Abeil, s'est déclaré "indigné" par "le manque d'objectivité" de certains journaux. "Des contrôle ont bien été effectué, a-t-il précisé, les rapports avait mis l'accent sur un problème d'hygiène douteuse au Coral. Ajoutant que "s'il avaient eut vent d'une action pédophile, il aurait tout de suite engagé une action judiciaire". Face au principe même de ces "lieux de vie", le directeur de la DDASS du Gard a déclaré qu’ils pouvaient constituer une réponse face à certain cas douloureux d'enfants psychotiques. Quand les enfants atteignent les 16 ans, ils quittent les centre agréés et la seule alternative est de les renvoyés en hôpital psychiatrique. Les lieux de vie offrent une réponse face à l'éventail des placements.

A voir également:

_____

Editeur responsable: Fondation Princesses de Croÿ et Massimo Lancellotti - 10 Rue Faider - 1060 Bruxelles - Belgique - Droit de réponse: postmaster@droitfondamental.eu

Free counter and web stats